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Le « palais idéal » de la Placette
Le « palais idéal »
de la Placette
Près de la Placette, comme un air de Barcelone.
Au croisement des rues de l’Hôtel-Dieu,
se trouve l’onirique demeure d’Olivier Jullian. Ce passionné de Jean-Jacques Rousseau, un temps professeur de psycho-pédagogie, puis soixante-huitard de profession, ne s’est pas contenté de se construire sa propre maison au fin fond d’un bois viganais. Tout comme l’inclassable facteur d’Hauterives, il produit ici une œuvre d’art en perpétuelle évolution, au gré de ses lectures, de ses coups de cœur et des matériaux qu’il trouve in situ. L’aventure a commencé en 1991, alors qu’il rénove sa toiture. Pour ne pas jeter les vieilles tuiles, il les réemploie dans une extension fantaisiste évoquant le monde aquatique, en référence à Jacques-Yves Cousteau. Puis ajoute une terrasse symbolisant le vélo, autre thème écologique, à l’aide de morceaux de carrelage et de matériaux de récupération. Petit à petit, il met les façades du bâtiment à nu, retrouvant les traces d’origine de cette bâtisse familiale du XIXe siècle, dégageant d’anciennes ouvertures, incorporant les vieux pavés du trottoir, la vaisselle d’une ancienne usine du quartier, rendant hommage au passage à ses maîtres à penser et à l’art sous toutes ses formes. Musique, Afrique, dragon de la City de Londres (qu’il finira lorsqu’il pourra mettre la main sur un échafaudage) et, depuis peu, gilets jaunes cohabitent ainsi sur ses murs où affleurent diverses inspirations, de Gaudí à Friedrich Hundertwasser.
Les habitants du quartier qui l’encouragent avec bienveillance, déposent depuis vingt ans des matériaux au pied de sa porte, contribuant au devenir de cette œuvre qui s’accommode pleinement de cette part de collectif.
Pour en savoir plus :
jjrlucrece@gmail.com
« Habiter le temps présent par l’histoire du passé »
Olivier Jullian.