Unîmes a lancé une clinique juridique dont la mission est d’accompagner les victimes de violences intrafamiliales. C’est unique en France.
Une fois par semaine, des étudiants volontaires de 3e année et de master 1 en Droit, inscrits à l’Université de Nîmes, gèrent les accompagnements des victimes qui demandent à bénéficier d’un nouveau dispositif gratuit : la « clinique juridique ». Inaugurée en novembre, cet outil d’accompagnement est une première en France.
« En complément de tous les acteurs concernés »
Né de la volonté de Vanessa Monteillet, Doyenne de la faculté de Droit, Economie et Gestion, en partenariat avec la Préfecture du Gard et la Croix-Rouge, cette structure se donne pour objectif d’œuvrer conjointement dans l’action sociale de prise en charge des personnes victimes de violence tout en impliquant les étudiants de droit (ils sont 42 volontaires).
« C’est la référente départementale aux Droits des femmes qui m’a contactée. Il manquait des référents capables d’apporter des informations de base et très pratiques sur le plan juridique mais dans un cadre moins formel que dans un cabinet d’avocat. La clinique intervient donc en complément de tous les acteurs concernés par les violences intrafamiliales », explique Vanessa Monteillet.
« Pour les étudiants volontaires, cet outil permet de se confronter à la pratique. Ils travaillent leur esprit de synthèse, leur écoute, et éprouvent leur capacité d’adaptation »
Vanessa Monteillet, Doyenne de la Faculté de Droit.
Informations utiles
L’idée est d’apporter des informations et du soutien après que les personnes ont contacté le 115 et bénéficié des services du SIAO (Service intégré d’accueil et d’orientation) géré par la Croix-Rouge. Concrètement : les étudiants délivrent des informations juridiques ou administratives.
« Ils expliquent par exemple comment se déroule un dépôt de plainte et qu’est ce qui en découle, ou donnent des renseignements sur la garde d’enfant. Les étudiants ont aussi créé un annuaire sur lequel sont mentionnées les permanences d’avocats, le contact d’associations spécialisées », termine Vanessa Monteillet.
EN SAVOIR PLUS
Les rendez-vous se font le vendredi matin. Accessibles uniquement après avoir contacté le numéro d’urgence 115, géré par la Croix-Rouge.