L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

De la tradition et du contemporain, de la danse et de la voix… par sa diversité, le festival flamenco a conquis 9 500 spectateurs du 10 au 20 janvier. Replongez dans l’événement grâce aux photos de Sandy Korzekwa. 

Onze jours, une quinzaine de spectacles mais aussi des rencontres, une exposition… Du 10 au 20 janvier, la cité des Antonin a été la capitale de l’art andalou grâce à son Festival flamenco porté par le théâtre de Nîmes. Un festival qui a marqué les esprits par sa qualité et sa diversité. Son bilan est d’ailleurs très positif avec 9 500 spectateurs (pour les spectacles, stages, master class, rencontres…) , 7 700 billets vendus pour un remplissage à 88%. Des chiffres de très bon augure pour la 35e édition du festival qui aura lieu l’année prochaine.
Revivez en photos l’événement grâce aux clichés de Sandy Korzekwa, photographe officielle du Théâtre de Nîmes.

1 – Olga Pericet, danse hypnotique

Au théâtre de Nîmes, c’est la danseuse de Cordoue qui a ouvert cette 34e édition avec La Materia, le deuxième volet de sa trilogie inspirée par le guitariste Antonio de Torres, célèbre musicien et luthier sévillan. Danse hypnotique, transe à la derviche tourneur ou minimalisme, la lauréate du Prix national de danse en Espagne en 2018 est passée par tous les stades pour mettre la guitare en lumière.

2 – Israel Fernández, une voix exceptionnelle

Il était LE chanteur à voir absolument. Considéré comme le renouveau du cante gitan, l’artiste de Tolède a fait salle comble vendredi 12 janvier au théâtre. Crinière de lion et chemise léopard, impossible de ne pas penser à l’héritage laissée par Camarón de la Isla quand on écoute la voix si puissante de ce chanteur de 34 ans. Et Israel Fernández n’a pas déçu, il a même a reçu une « standing ovation ».

3 – David Coria, à bout de souffle

C’est en sueur, vidée de toute énergie mais heureuse que la troupe de David Coria (photo), figure emblématique de l’avant-garde du flamenco, a fini sur la scène de l’Odéon le mardi 16 janvier. Entre danse espagnole, flamenco, théâtralité, spontanéité et harmonie, le spectacle Los Bailes Robados (les danses volées), imaginé par le chorégraphe de Séville, était une création chorale d’une puissance rare. Le public s’est aussi levé pour applaudir cette performance.

4 – Paula Comitre, danse rouge

Avec une robe rouge bouffante affublée d’une traîne interminable (une création de la plasticienne Maria Alcaide), la jeune danseuse de 29 ans originaire de Séville a fait sensation à l’Odéon le 16 janvier. Avec Après vous madame, la danseuse a rendu hommage une des figures clés de l’avant-garde artistique de la seconde république espagnole : Antonia Mercé dite « La Argentina » (1890-1936). Paula Comitre est à la fois sensuelle et puissante dans cette robe qui évoque à la fois la passion, la liberté et le sang des Républicains espagnols.

5 – Stéphanie Fuster, l’amour du flamenco

Mise en scène par Fanny de Chaillé, directrice du théâtre national de Bordeaux, Stéphanie Fuster a présenté Gravida, celle qui marche, le 18 janvier à l’Odéon. Seule française de la programmation du festival, la danseuse a raconté sa passion du flamenco, elle qui aurait dû se diriger vers une carrière dans le droit mais qui a tout plaqué pour sa passion. Son spectacle était une sorte d’autobiographie dansée, sensible et intime. Une vraie déclaration d’amour au flamenco.

6 – Patricia Guerrero, un triomphe

© Sandy Korzekwa

Prix National de Danse en 2021, la danseuse de Grenade a charmé la grande salle du théâtre avec sa pièce Deliranza le 19 janvier. Et c’est vrai que ce spectacle était délirant avec des costumes haut en couleur, une chorégraphie entre flamenco et danse contemporaine, de la musique espagnole mais aussi soul et jazz et, surtout, de l’humour et de la poésie. Patricia Guerrero a eu droit à 10 minutes d’ovation. Olé !

7- Gerardo Núñez, « Guitar hero »

Le génial guitariste de Jerez de la Frontera a fêté ses 45 ans de carrière en clôture du festival le 20 janvier. Avec un touché subtile, il a démontré qu’il était bien l’un des plus grands guitaristes flamenco de la scène actuelle.  Et comme un anniversaire ne se fête jamais seul, il était accompagné sur scène par cinq autres amis guitariste. Avec plus d’une dizaine de prix dont deux Giraldillos et la prestigieuse médaille Nikolaï Rubinstein, Gerardo Núñez est unanimement reconnu pour sa technique, son écriture inspirée et sa vision moderne du flamenco dans le respect de la tradition.

Le festival c’était aussi un Off

Chely La Torito à l’école du Mont Duplan © Dominique Marck

Le festival s’est aussi exporté dans les commerces, dans les écoles ou dans les musées grâce à son Off porté par l’Office de tourisme. Une quarantaine d’événements ont été programmés dans une quinzaine de lieux.
Lundi 15 janvier, à l’école primaire d’application du Mont Duplan, les enfants ont pu, par exemple, assister au solo dansé de Chely la Torito. La danseuse nîmoise était accompagnée par l’accordéoniste Sarah Malcles.
Samedi 20 janvier, dans le patio central de la Coupole, Chely La Torito a aussi dansé avec sa compagnie Las Flamenkitas.
Dimanche 14 janvier, notons le spectacle de la danseuse Eva Luisa et de la guitariste Lydie Fuerte au musée de la Romanité. Le Off a connu une édition étoffée avec également des spectacles au Napoléon, aux Enfants Denîm, à la Milonga Del Angel ou encore au Livestation DIY…

Eva Luisa et la guitariste Lydie Fuerte au musée de la Romanité © Sandy Korzekwa

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