L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

En partenariat avec la Ville de Nîmes, le Parnasse reçoit, samedi 27 janvier, le Jungle Strike Championship. Une compétition d’arts martiaux mixtes (MMA) avec huit combats professionnels. Voici cinq choses à connaître sur ce sport sulfureux.

Samedi 27 janvier à 18h, et pour la première fois, le Parnasse va recevoir un gala de MMA 100% professionnel. « Huit combattants pros sont prévus à la carte. On retrouvera notamment Michael Aljarouj (photo ci-dessus), numéro 1 français en moins de 57 kilos (catégorie flyweight) face au Belge Liridon Ramani, classé 14e au niveau européen », explique Jordan Kapa, président et organisateur du Jungle Strike Championship. Cette soirée du 27 janvier verra également combattre le français Mathias Poiron (catégorie lightweight, moins de 70 kilos) ou encore la prometteuse boxeuse française Morgane Dehaye.

Les places pour l’événement sont en vente en cliquant ici

Mais qu’est-ce que le MMA ? Ce sport qui arrive à remplir des salles comme l’Accor Arena de Paris en septembre dernier ou qui fait vendre 20 000 billets en quelques minutes pour le combat du médiatique Cédric Doumbé, opposé à son rival Baysangur Chamsoudinov, prévu en mars prochain. Réponse ci-dessous :

1 – Un sport légalisé et réglementé

Considéré comme un sport (très) violent, le MMA (pour mixed martial arts) est légalisé assez tardivement en France, en 2020. Pratique venue des pays anglosaxons, ce sport de combat regroupe des techniques issues de nombreux arts martiaux (judo, jiu-jitsu brésilien, lutte, boxe, karaté) pour former une discipline singulière avec ses propres spécificités.
« Les non-spécialistes ont tendance à penser que c’est un sport quasiment sans règles mais, évidemment, c’est une idée reçue », commente Jordan Kapa du Jungle Strike Championship de Nîmes.

En général et sous les yeux d’un arbitre central, les combattants ont en effet 3 ou 5 rounds de 5 minutes pour essayer de soumettre leur adversaire ou le mettre KO. Au cas où les deux combattants n’y parviennent pas, ce sont des juges qui décident du vainqueur. Pour cela, plusieurs choses sont prises en compte : l’agressivité, la maitrise de l’espace, le nombre de coups qui touchent. Et tout n’est pas permis ! Les coups de tête ou les coups portés à la trachée, à la colonne vertébrale, aux reins ou derrière la tête sont prohibés. Ils peuvent même entraîner la disqualification du combattant.

2 – Une cage qui protège

Au MMA, le ring est en fait un octogone grillagé surnommée la « cage ». Un élément qui a fait la mauvaise réputation de ce sport. « On pourrait penser que cette cage est là pour ajouter un côté « sauvage » ou un côté « gladiateur moderne » mais, au contraire, cet octogone protège les combattants », rappelle le Nîmois Jordan Kapa.

En effet, le grillage de la cage est fait en mailles métalliques avec plastification. Ceci évite tout risque de blessures par frottement et, surtout, les combattants ne peuvent pas être projetés en dehors de cet espace fermé et donc de très mal tomber à l’extérieur comme on a pu déjà le voir par exemple au Muay-thaï.

3 – Un sport populaire

L’organisation américaine de MMA, l’UFC, a rempli deux fois l’Accor Arena de Paris. La première en septembre 2022 et la seconde en septembre 2023

Le MMA est tendance. D’après la fédération française de MMA, on compte désormais 240 clubs en France et plus de 1 500 licenciés – ce qui est évidemment peu si on compare à d’autres sports comme le football. En revanche, les supporters et spectateurs du MMA sont très nombreux.

Comme évoqué plus haut, l’organisation américaine l’Ultimate Fighting Championship (UFC) a réussi à remplir deux fois l’Accor Arena en quelque heures ! Des combats qui ont généré des millions de pay-per-view (télévision à la carte). Le combat le plus regardé de l’histoire du MMA reste celui entre Khabib Nurmagomedov et Conor McGregor, le 6 octobre 2018 à Las Vegas, organisé par l’UFC. Ce combat a généré 180 millions de dollars (170 millions d’euros environ) de recettes !

« La catharsis est très puissante dans le MMA. C’est un show qui sort le spectateur de son quotidien le temps d’une soirée », analyse Jordan Kapa, qui aimerait remplir entièrement le Parnasse avec son Jungle Strike Championship.

4 – Des combattants adulés

« En France des personnalités comme Ciryl Gane ou Benoit Saint-Denis (voir encadré ci-dessous) ont popularisé le MMA. Ils véhiculent des images positives, de dépassement de soi, de combativité », poursuit le Nîmois Jordan Kapa. D’autres combattants comme Cédric Doumbé sont connus aussi par leur franc-parler assurant un show « à l’américaine » en sachant parfaitement maitriser les codes d’Internet.

Les grandes organisations de MMA (UFC, PFL, Bellator, ARES…) l’ont bien compris et mettent en avant leurs combattants dans des face-à-face, des conférences de presse ou des pesées médiatisés. Des combattants poussés au rang de « stars » notamment aux Etats-Unis. « Ces sportifs, peu importe d’où ils viennent, leur classe sociale, montrent qu’on peut réussir avec du travail, de l’abnégation. C’est ça qui plait », assure Jordan Kapa.

5 – Un sport qui se féminise

Le Jungle Strike Championship prévoit aussi un combat féminin entre la française Morgane Dehaye et Dilia Ordoñez, installée en Espagne.

Au premier abord le MMA apparaît comme un univers « viriliste », voire macho, où le combattant le plus prétentieux et criard sera le plus suivi. Mais, attention, de plus en plus de combattantes sont mises aussi sur le devant de la scène. En France, Manon Fiorot a ouvert la voie. Classée troisième dans la catégorie flyweight (mois de 57 kilos) à l’UFC, elle est à l’affiche de combats principaux de certaines grandes soirées MMA. « Je suis aussi surpris du nombre de filles qui viennent à nos événement MMA. Ce sport s’adresse à tous », conclut Jordan Kapa.

Benoît Saint-Denis, un Nîmois star du MMA

Samedi 11 septembre 2023, Benoît Saint-Denis est devenu une star du MMA. Dans un Madison Square Garden de New York plein à craquer, ce boxeur nîmois de 27 ans, s’est imposé face à l’Américain Matt Frevola. Une victoire spectaculaire qui a propulsé le Français dans le top 15 de la catégorie « lightweight » (moins de 70 kg), une des catégories les plus relevées de l’UFC (Ultimate Fighting Championship).
Le 10 mars à Miami, il affrontera une des références de la discipline, l’Américain Dustin Poirier, classé troisième. En cas de victoire, le Nîmois pourrait aller chercher la ceinture de champion des moins de 70 kilos en affrontant le numéro 1 de sa catégorie, Islam Makhachev.

Par Julien Ségura

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