L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Une centaine d’auteurs est à Carré d’Art, du 26 au 28 janvier, pour la 22e édition du Festival de la Biographie. Parmi eux, Denis Podalydès, venu présenter son dernier livre consacré à Molière.

Acteur, metteur en scène, scénariste et écrivain, sociétaire de la Comédie Française, Denis Podalydès est à Nîmes à l’occasion de la 22e édition du Festival de la biographie, à Carré d’art. Il s’exprime sur son dernier livre « En jouant, en écrivant. Molière & Cie » publié chez Seuil, et sur son rapport intime avec la Cité des Antonin. Entretien.

Vivre Nîmes : Pourquoi écrire sur Molière ?

Denis Podalydès : J’ai eu l’occasion d’écrire des préfaces de livres sur Molière et des tas d’articles à l’occasion du 400e anniversaire de sa mort en 2013 et cela m’a donné envie d’écrire d’autres textes, pour mesurer mon attachement à Molière. Un rapport très ancien, très enfantin et presque quotidien pour moi, du fait d’être à la Comédie française.

Je voulais reparcourir ses œuvres avec l’idée de reconsidérer mon attachement. Est-ce que Molière, encore aujourd’hui, m’inspire et me bouleverse ? La réponse est oui.

Avez-vous découvert des choses que vous ignoriez ?

J’ai surtout redécouvert la puissance de cette langue, son énergie, la beauté des caractères et des personnages. L’intimité que j’ai avec ses pièces de théâtre m’inspire encore au quotidien, j’ai vieilli avec elles.

Vous savez, les grandes œuvres sont fragiles. Nous devons les transmettre pour les faire vivre. Molière, comme toute chose, n’est pas éternel, il faut le jouer encore et encore pour qu’il ne s’éteigne pas.

« Mon lien affectif avec la ville, c’est la tauromachie »

Quel est votre rapport avec Nîmes ?

J’ai eu l’occasion de venir jouer au Théâtre de Nîmes. Mais mon lien affectif avec la ville, c’est la tauromachie. J’ai eu la chance d’assister au solo de José Tomás en septembre 2012, une corrida historique. J’ai une âme d’aficionado qui sommeille, qui demeure.

Est-ce qu’on peut dire que la tauromachie, c’est du théâtre ?

C’est du théâtre vrai ! Au théâtre il y a des décors, des répétitions, on a le temps de se préparer mais dans l’arène, le matador est seul face à son taureau, face à son destin. J’ai beaucoup de respect pour cet art qu’est, pour moi, la corrida.

Programme du dimanche 28 janvier

  • Cinéma le Sémaphore (25 rue Porte de France)

Carte blanche à Eve Ruggieri
> 10h15 : projection du film « Le messager » de Joseph Losey, suivie d’une rencontre avec Eve Ruggieri.

L’association « Cartes blanches » propose à Eve Ruggieri, auteur de « Au cas où je mourrais » (Flammarion), de choisir un film qui a marqué sa vie. Elle a choisi de nous parler du long métrage « Le messager », Palme d’or à Cannes en 1971, réalisé par Joseph Losey (1971). A l’issue de la projection, la rencontre sera animée par Jean-Noël Grando, historien du cinéma et Rodol^he Faure, co-président de « Cartes blanches ».

Séance au tarif habituel du Sémaphore.

  • Carré d’Art

Forum des auteurs. Atrium de Carré d’Art (-1)

Au cœur du festival, lieu de toutes les rencontres, de tous les dialogues, de toutes les interviews, le forum des auteurs accueillera à raison d’un débat toutes les 30 minutes des dizaines d’auteurs ! Ils défendront leurs ouvrages et nous révèleront de nombreux secrets de personnages parfois hors-normes, parfois singuliers, parfois loufoques, parfois géniaux mais toujours avec la précision et la sensibilité du biographe. Cet espace permettra aux lecteurs de rencontrer les auteurs et de leur poser toutes les questions autour de débats qui feront la part belle à l’actualité de la biographie.

> 10h30 : « Biographies historiques » avec Jean-Baptiste Santamaria, Philippe Josserand et Christelle Balouzat-Loubet

> 11h15 : « La sage Bonaparte » avec Michel Vergé-Franceschi et Daniel de Montplaisir

> 11h40 : « Jeanne du Barry » avec Emmanuel de Waresquiel

> 12h : « Après la nuit. ces chrétiens qui ont reconstruit la France et l’Europe 1945-1954 » avec Jérôme Cordelier

> 14h : « Marie-Antoinette » avec Charles-Eloi Vial

> 14h20 : « Saint-Exupéry. Du vent dans le cœur » avec Nathalie Prince

> 14h40 : « Gustave Caillebotte » avec Stéphanie Chardeau-Botteri

> 15h : « Le chasseur de diamants. Les fabuleuses aventures de Jean-Baptiste Tavernier » avec Pierre Ménard

> 15h20 : « Marguerite et Eléonore de Provence » avec Sophie Brouquet

> 15h40 : « Dictionnaire amoureux du rugby des temps modernes » avec Daniel Herrero

> 16h : « Mise Deharme, Cygne Noir » avec Nicolas Perge

> 16h20 : « Victor Hugo » avec Agnès Sandras

> 16h40 : « La cour des Grands » avec Maxime Ducasse

Rencontres. Grand auditorium (-1)

> 10h30 : Rencontre-Lecture avec Marie-Christine Barrault, auteur de « Si tu savais, c’est merveilleux » (Stock), animée par Guillaume Mollaret

> 11h30 : Rencontre avec Eric Fottorino, auteur de « Mon enfant, ma sœur » (Gallimard), animée par Antoine Boussin

> 14h : Rencontre avec Irène Frain, auteur de « Ecrire est un roman » (Seuil), animée par Antoine Boussin

> 15h : Rencontre avec François Reynaert, auteur de « La grande histoire de la Russie » (Flammarion), animée par Guillaume Mollaret

> 16h : Rencontre avec Jennifer Lesieur, auteur de « Rose Valland, l’espionne à l’oeuvre » (Robert Laffont), animée par Antoine Boussin

Rencontres. Petit auditorium (-1)

> 14h : « Foot sentimental » avec Dominique Rocheteau

> 14h30 : « Jean-Paul Belmondo » avec Laurent Delmas

> 15h : « Vladimir Jankélévitch » avec Françoise Scwhab

> 15h30 : « Le 14 juillet de Mirabeau » avec Loris Chavanette

> 16h : « Lénine » avec Alexandre Sumpf

Concert. Atrium (-1)

> 17h30 : « Ces airs qui jamais ne nous quitteront » par Hyejin Park (piano) et Cécilia Arbel (chant, soprano).

En se remémorant la découverte et l’apprentissage de la musique et du chant, la soprano Cécilia Arbel et la pianiste Hyejin Park se souviennent de ces musiques et de ces airs qui ne les quitteront jamais… Parmis ceux-ci : Ombra mai fu (Serse, Heandel), Habanera (Carmen, Bizet), On me nomme Hélène la blonde (La belle Hélène, Offenbach), La méditation de Thaïs (Massenet) ou encore Por una cabeza (Carlos Gardel).

Par Marjorie Gourdou

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