En s’imposant samedi 11 novembre à New York, le Nîmois Benoît Saint-Denis rentre dans le top 15 des meilleurs combattants de l’UFC, plus grande organisation de MMA au monde.
Samedi 11 septembre devant un Madison Square Garden de New York plein à craquer et sous les yeux de l’ancien Président américain, Donald Trump, le boxeur nîmois de 27 ans, Benoît Saint-Denis, s’impose face à l’Américain Matt Frevola. Un combat expéditif d’une minute et trente secondes remporté grâce à un coup de pied magistral qui envoie son adversaire au sol.
Une victoire explosive et spectaculaire qui propulse le Français dans le top 15 (voire le top 10) de la catégorie « lightweight » (poids légers moins de 70 kg). Une des catégories les plus relevées de l’UFC (Ultimate Fighting Championship), la plus importante organisation de MMA au monde. Une catégorie qui a révélé des combattants comme Dustin Poirier, Charles Oliveira ou Conor McGregor.
Voici cinq choses à savoir sur le combattant originaire de Nîmes, nouvelle coqueluche du MMA (mixed martial arts).
1. Il est né à Nîmes
Certes Benoit Saint-Denis n’a connu que très brièvement Nîmes où il a passé sa petite enfance (son père était militaire de carrière) mais il est bien né dans la Cité des Antonin. « Je suis né à Nîmes à deux pas des Arènes », avait rappelé dans une interview le boxeur. Le combattant s’est même marié à Montpellier, l’été dernier.
2. Il est un ancien militaire des forces spéciales
Avant de se lancer dans une carrière de combattant de MMA, Benoit-Saint-Denis a eu une carrière militaire. Il a servi dans les forces spéciales de l’armée de terre au 1er RPIMA (régiment parachutiste basé à Bayonne). Cinq ans sous les drapeaux où il a notamment été affecté à des opérations anti-terroristes au Mali. C’est de là que vient son surnom « God of war » (dieu de la guerre).
3. Son coach est un entraîneur culte
C’est dans le Sud-Ouest que Benoit Saint-Denis vit et s’entraine désormais. Son entraîneur n’est autre que Daniel Woirin figure majeure du MMA et de la boxe thaïlandaise, le muy-thaï. Peu connu en France, Daniel Worin a pourtant eu une grande carrière d’entraîneur au Brésil et aux Etats-Unis en s’occupant de champions comme Anderson Silva ou Lyoto Machida.
4. Il a un style hors-norme
Un cardio increvable, une technique « poings et pieds » magistrale et une lutte au sol impeccable, Benoit Saint-Denis est un boxeur complet. Mais ce qui impressionne le plus, notamment le patron de l’UFC Dana White, c’est son style explosif. Chaque combat de Benoît Saint-Denis est spectaculaire. Toutes ses victoires ont été réalisées en moins de trois rounds. Il est donc aux yeux de l’UFC, l’un des champions les plus prometteurs de la catégorie.
5. Il compte une seule défaite… qui est contestée
A l’UFC, Benoît Saint-Denis comptabilise cinq victoires et une défaite. Cette unique défaite remonte à octobre 2021 face au Brésilien Elizeu Zaleski dos Santos. Un combat, dans la catégorie supérieure de celle pratiquée habituellement par le Nîmois, qui a surtout un goût amer. Le Brésilien s’est fait prendre pour dopage quelques mois plus tard… Suspendu un an, Elizeu Zaleski dos Santos a pourtant conservé cette victoire. Benoît Saint-Denis réclame depuis un « no-contest » pour ce combat.
Le MMA légalisé en 2020 en France
Considéré comme un sport très violent, le MMA (pour mixed martial arts) est légalisé assez tardivement en France, en 2020. Pratique venue des pays anglosaxons, ce sport de combat regroupe des techniques issues de nombreux arts martiaux (judo, jiu jitsu brésilien, boxe, karaté) pour former une discipline singulière avec ses propres spécificités.
Sport complet, le MMA intègre donc des techniques de percussion (pied, poing, genoux et coude en professionnel) debout mais également au sol. Contrairement aux idées reçues, tous les coups ne sont pas permis au MMA et les combats sont rigoureusement arbitrés.
Par Julien Ségura
