Un réalisateur dans la ville
Jean-pierre améris, antihéros du cinéma
Du 23 au 26 juillet aux Jardins de la Fontaine, le festival Un réalisateur dans la ville fait la part belle aux longs métrages de Jean-Pierre Améris.
Il a fait tourner Gérard Depardieu, Isabelle Carré ou Benoit Poelvoorde et a cartonné au box-office avec des succès populaires comme sa comédie Les Émotifs anonymes (2010) qui a cumulé plus d’un million d’entrées en France, le cinéaste Jean-Pierre Améris reste un réalisateur discret et peu médiatique. C’est lui qui est l’invité d’Un réalisateur dans la ville. La 19e édition de ce festival nîmois de cinéma se déroulera du 23 au 26 juillet aux Jardins de la Fontaine. Organisé par Sophie Rigon et soutenu par la Ville, l’événement proposera la projection en plein air de plusieurs films du réalisateur et une master class sera dispensée au cinéma le CGR. Festival de Cannes « Je suis de nature timide mais tellement heureux de pouvoir partager six de mes films avec le public nîmois », confie à Vivre Nîmes Jean Pierre-Améris, 61 ans. Si sa carrière commence vraiment en 1994 avec Le Bateau de mariage, c’est avec Les Aveux de l’innocent qu’il fait mouche auprès des critiques et du public. Sorti en 1996, ce film conte l’histoire de Serge Perrin, une sorte d’antihéros qui s’accuse d’un crime qu’il n’a pas commis. Ce long métrage est distingué lors de la Semaine de la critique au Festival de Cannes.
Émotif et batailleur
« J’aime dire que mes films sont grand public et personnels », dit Améris qui fait de la figure de l’antihéros un leitmotiv dans ses réalisations. On la retrouve avec humour avec son plus grand succès, Les Émotifs anonymes. Isabelle Carré y campe une femme paralysée par ses émotions tandis que Benoit Poelvoorde a une frousse incroyable des femmes. « Des personnages qui me ressemblent, je suis moi-même très émotif et mal à l’aise en société mais, de cette réalité, j’en fais souvent des héros qui ne se laissent pas abattre », continue le cinéaste originaire de Lyon qui n’était pas destiné à faire du cinéma. « Mes parents pensaient que ce n’était pas possible. Que pour réussir dans ce métier il fallait avoir un grand réseau. Mais je n’ai pas lâché, le cinéma été la chance de ma vie », poursuit Jean-Pierre Améris, influencé par Truffaut ou Godard. La pugnacité est d’ailleurs quelque chose qu’on retrouve dans ses longs métrages comme dans son dernier film, Marie-Line et son juge qui sera présenté en avant-première et en exclusivité à Nîmes (séance payante au CGR le 27 juillet hors festival). On y retrouve Louane jouant une jeune fille de 20 ans rayonnante mais ne connaissant que les petits boulots et la vie précaire. Sa rencontre avec un juge bougon et déprimé, incarné par Michel Blanc, va bouleverser sa vie. « Mes héros sont peut-être cabossés mais ils sont batailleurs », termine le réalisateur.
LA PROGRAMMATION
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Aux Jardins de la Fontaine.
Gratuit :
• 23 juillet. 20h45 à 21h, Danse Sévillane. 21h05 à 21h15 présentation du court métrage des élèves de Saint- Stanislas. À 21h45 projection Les Émotifs anonymes
• 24 juillet à 21h45 Marie Heurtin
• 25 juillet à 21h45 L’Homme qui rit
• 26 juillet à 21h45 Les Folies fermières
Au CGR :
• 26 juillet à 15h leçon de cinéma
et projection gratuite La Joie
de vivre
• Séance en dehors du festival.
27 juillet Marie-Line et son juge en avant-première CGR. (PAYANT). Heure non communiquée.