Pour créer ses copies, Oliver Laric s’appuie sur le scanner et la photogrammétrie. Cette dernière permet de construire des modèles 3D à partir d’un grand nombre de photographies.
Oliver Laric
au Musée de la Romanité
Du 21 avril au 31 décembre et pour la première fois, l’art contemporain s’invite au Musée de la Romanité. Dans l’exposition « Mémoire Vive », l’artiste autrichien Oliver Laric fait dialoguer antiquité, modernité et technologie digitale. Une expo événement qui s’inscrit dans la riche programmation célébrant les 30 ans de Carré d’Art.
Qui est Oliver Laric ?
Selon le magazine culturel Les Inrockuptibles, l’Autrichien de 42 ans installé à Berlin, Oliver Laric, figure parmi les « cinq artistes à suivre en 2023 ». Sa venue à Nîmes avec son exposition « Mémoire Vive » – qui court du 21 avril au 31 décembre au Musée de la Romanité – est donc un événement exceptionnel. Un rendez-vous qui fait partie des expositions « Hors les murs » célébrant les 30 ans de Carré d’Art.
Diplômé de l’Université des Arts appliqués de Vienne, Oliver Laric est l’une des figures de proue du courant « post-internet ». « Un courant qui interroge le devenir des œuvres d’art à l’heure d’Internet. Quelle est, par exemple, la valeur d’une œuvre dès lors qu’elle n’a plus de matérialité, dès lors qu’elle est reproductible à l’infini ? », explique Nicolas de Larquier, le Conservateur du Musée de la Romanité et commissaire de l’exposition. Oliver Laric a notamment exposé au palais de la Sécession à Vienne, en 2009, il participe également à la Biennale de Venise au sein du nouveau « Pavillon Internet ».
Que produit l’artiste ?
Il réalise des scans d’œuvres d’art historiques et en propose des réinterprétations subjectives en impression 3D. « Chez nous, son inspiration repose évidemment sur nos statues romaines antiques qu’il complète et retravaille »,
La statue de Neptune
du Musée de la Romanité.
Tout 2023, la Ville célèbre les 30 ans de Carré d’Art à travers un riche programme d’expositions.
continue le Conservateur du Musée de la Romanité. Ses sculptures mais aussi ses vidéos remettent en perspective des œuvres originales qu’on considère parfois à tort comme des « objets uniques ».
« Cette réappropriation de l’histoire interroge sur la pérennité des œuvres mais aussi sur la notion de propriété intellectuelle, indirectement la marchandisation de l’art », complète Sophie Roulle, Adjointe déléguée à la culture.
La statue de Neptune
reconstituée selon Oliver Laric.
Que propose-t-il
au Musée de la Romanité ?
L’artiste présentera une quinzaine d’œuvres spécialement créées à partir des collections du musée. Oliver Laric a choisi de se concentrer sur un ensemble de statues en pierre fragmentaires qui ont donc perdu une part de leur intégrité physique du fait des attaques du temps. « En collaboration avec les équipes scientifiques du musée, il a considéré différentes hypothèses permettant d’imaginer ce à quoi ces statues pouvaient ressembler à l’origine », poursuit Nicolas de Larquier. On retrouvera, par exemple, sa vision de l’exceptionnelle statue de Neptune, retrouvée en 2006 lors des fouilles de l’avenue Jean Jaurès, ou encore son interprétation de « l’enfant au chien ».
Au croisement de l’art numérique et de l’archéologie, cette exposition est l’occasion pour le Musée de la Romanité
de rappeler la fascination qu’exerce l’Antiquité sur les artistes et de consacrer l’idée d’un patrimoine antique universel
et accessible à tous.
PLUS D’INFOS
Musée de la Romanité, 16 bd des Arènes.
04 48 21 02 10. museedelaromanite.fr
« Dans le cadre de l’anniversaire des 30 ans de Carré d’art, je suis très heureuse que le Musée de la Romanité accueille un artiste contemporain de renom, Oliver Laric. Lier l’histoire antique à l’histoire contemporaine pour comprendre et s’interroger sur le monde actuel, voilà la proposition artistique qui nous est présentée. »
Sophie Roulle,
Adjointe déléguée à la culture.
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