Journées romaines : une attraction nîmoise

Du 4 au 8 mai, l’événement phare du printemps revient à Nîmes avec un programme à la fois festif et familial : grands défilés, cérémonies romaines, ateliers, banquet romain, visites guidées… et en point d’orgue trois représentations du spectacle « Vercingétorix » dans l’amphithéâtre.

Ils sont acteur, responsable d’atelier patrimoine, chef cuisinier, historien ou reconstitueur… découvrez cinq personnes mobilisées pour assurer le succès de l’événement porté par la Ville.

Jonas Bachan, comédien

25 ans, 1m84, les yeux bleus, Jonas Bachan est la star de cette nouvelle édition des Journées Romaines. Il incarne Vercingétorix dans le spectacle proposé par le délégataire Edeis aux Arènes. « Je suis comédien, et pas du tout reconstitueur. C’est une première pour moi », assure Jonas que le grand public a pu notamment voir dans la série sur la naissance du hip-hop en France, « Le monde de demain », diffusée sur Arte puis sur Netflix. Né en Allemagne, Jonas a grandi dans les Landes où il a été surfeur de haut niveau. « Pour le rôle de Vercingétorix, j’ai pris des cours d’équitation et de cascade », continue le comédien qui réside aujourd’hui à Paris où il a notamment suivi la formation de théâtre du prestigieux Cours Florent. « Vercingétorix, je le vois comme un leader et un guerrier essayant de lutter contre la répression des Romains.»

Jean-Louis Brunaux, historien

Les Journées Romaines, ce sont aussi des conférences dédiées à l’histoire. Le jeudi 4 mai, le site Vauban de l’Université de Nîmes reçoit notamment le grand spécialiste des Gaulois, Jean-Louis Brunaux. Archéologue français et chercheur au CNRS de 70 ans, il abordera le thème « Vercingétorix et la civilisation gauloise ». Jean-Louis Brunaux est célèbre pour avoir mis au jour en 1977 le sanctuaire celtique de Gournay-sur-Aronde (dans l’Oise). « J’avais une vingtaine d’années et cette découverte bouleversa ma vie », se souvient l’historien qui a reçu notamment en 2019 le Prix de la revue Historia pour sa biographie dédiée à Vercingétorix. « À Nîmes, j’évoquerai les interactions fortes entre les sociétés gauloise et romaine. Les Gaulois n’étaient pas du tout des sauvages comme on peut se les représenter », termine le chercheur.
Conférence jeudi 4 mai à 19h à Vauban. Gratuit. Réservation par mail, info@arenes-nimes.com

Gwendoline Goudeau, responsable atelier patrimoine

Depuis 2018, Gwendoline, Nîmoise de 30 ans, encadre des ateliers dédiés aux enfants aux Jardins de la Fontaine organisés par le service Valorisation et diffusion des patrimoines de la Ville. « Cette année, je vais proposer de fabriquer des bracelets gaulois. C’est une nouveauté. L’idée est de s’amuser tout en parlant de la vie quotidienne des Gaulois au Ier siècle avant notre ère. On fait en sorte que nos ateliers soient toujours en adéquation avec le thème et la période du grand spectacle qui a lieu dans les arènes », explique Gwendoline, titulaire d’un BTS Tourisme, d’une licence de guide conférencière et d’un Master de valorisation et médiation des patrimoines. L’an dernier, les ateliers créatifs de la Ville ont accueilli 2 186 enfants sur trois jours et plus de 5 000 pitchouns sur l’ensemble des activités proposées aux Jardins de la Fontaine.

Maxime Chenet, chef cuisinier

Après le chef exécutif de l’Imperator Nicolas Fontaine (sous le parrainage de Pierre Gagnaire), c’est Maxime Chenet qui concocte cette année le menu du banquet romain prévu le dimanche 7 mai au cœur des Jardins de la Fontaine. À 37 ans, cet Avignonnais dirige avec son père, Serge Chenet (Meilleur ouvrier de France), « Entre Vigne et Garrigue ». Table étoilée au guide Michelin, ce restaurant est situé à Pujaut, dans l’est du Gard. L’objectif du banquet de Maxime Chenet : faire découvrir la cuisine et les rituels de la table chez les Romains tout en se régalant. « Accompagné par l’historien Éric Dars, j’imagine par exemple une salade d’asperges comme l’aimait Jules César, un plat avec coquilles comme des escargots mais aussi une épaule d’agneau cuite au vin rouge et aux épices », énumère le chef. Réservation obligatoire : info@arenes-nimes.com (110 € par personne – places limitées 200 personnes.)

Claude Momprivé, reconstitueur

À 60 ans, le reconstitueur Claude Momprivé incarne le chef gaulois Claupias. Ce dernier dirigera le village gaulois installé sur l’Esplanade. Un village d’une soixantaine de personnes du peuple des Grannus. « Un peuple qui a vraiment existé et que nous retrouvions vers Marignane, ville où je réside », explique Claude passionné d’histoire et reconstitueur depuis 15 ans. « Dans ce village nous organiserons des ateliers de tissage, de céramique. Et, ne vous inquiétez pas, je suis un chef sympathique et ouvert, pas du tout un sauvage comme on représente les Gaulois d’ordinaire ! », s’amuse le Bucco-Rhodanien.