L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Artiste instrumentale de l’année aux Victoires de la musique Jazz 2022 et Prix Django Reinhardt en 2020, la saxophoniste Sophie Alour est en concert au théâtre Christian Liger samedi 8 avril. Elle dévoile son nouveau disque « Temps Virtuose ». Un concert en partenariat avec l’association Jazz 70. (Pour réserver, cliquez ici).

Sophie Alour, vous êtes en concert au théâtre Christian Liger à Nîmes ce samedi 8 avril. Qu’allez-vous présenter ?

Je vais jouer en avant-première mon nouveau disque « Temps Virtuose ». Sa sortie est prévue pour le vendredi 13 octobre et je ne l’ai joué qu’une fois en sortie de résidence. Nîmes sera donc mon deuxième concert dédié à cette nouvelle création.  

Photo de Sophie Alour par le photographe Jean-Baptiste Millot
Sophie Alour par le photographe Jean-Baptiste Millot.
On se souvient de votre disque « Enjoy » sorti en 2021 conçu comme une fenêtre sur le monde avec des sonorités de l’Orient à l’Occident. Quelle tonalité avez-vous donné à ce nouveau disque ?

C’est toujours difficile de définir son propre travail mais je peux vous dire que c’est un album plus introspectif, plus personnel que le précédent. La trame c’est le « temps ». L’idée de ce disque est d’ailleurs née pendant le premier confinement (mars 2020 ndlr). Un moment, justement, où nous avions une perception du temps différente.

« Mes portes d’entrée dans le Jazz ont été Miles Davis et John Coltrane »

Evidemment quand on parle du temps en Jazz on pense aussi à la mesure en musique…

Oui, il est ici question de jouer avec le silence. Je voulais également travailler en trio. Je me suis alors entourée de Pierre Perchaud, brillant guitariste qui a notamment joué avec Sandra Nkaké, et du violoncelliste Guillaume Latil qui est à la fois excellent en solo et en rythmique.

Extraits « Le Temps Virtuose » de Sophie Alour (saxophones, flûtes) accompagnée de Guillaume Latil au violoncelle et Pierre Perchaud à la guitare. Concert enregistré à la Grange au Lac, une salle de l’Evian Resort, le 12 Février 2021.
Mais à Nîmes, vous êtes également accompagnée du batteur Fabrice Moreau

Oui en effet. Sur l’album j’ai ensuite rajouté une batterie. Sur le disque c’est Anne Paceo (Artiste de l’année aux Victoires du Jazz en 2016 et 2019 ndlr). D’ailleurs, je suis encore en train de peaufiner, de changer des choses sur le disque avant sa sortie en octobre.

« J’ai soufflé dans un saxophone. Une vraie libération. « 

L’an dernier vous avez remporté le prix « Artiste instrumentale de l’année 2022 » des Victoires du Jazz. Quelle a été votre réaction ?

J’ai été très touchée et très surprise. C’était inespéré. Ce genre de récompense vient apaiser une inquiétude, celle de la musicienne qui met toujours son travail en doute. Je suis bouleversée d’être aux côtés d’artistes déjà lauréats que j’écoute et que j’admire.  

Vous avez joué avec de grands noms de la musique comme le trompettiste Stéphane Belmondo ou le compositeur Christophe Dal Sasso mais comment êtes-vous tombée amoureuse de la musique Jazz ?

Au départ, j’ai fait de la clarinette et du hautbois. J’avais entendu le conte symphonique « Pierre et le loup » de Prokofiev et j’ai aimé le son des instruments à vent. Plus tard, quand j’étais ado, pendant que mes copines écoutaient The Cure, j’écoutais du Jazz. Mes portes d’entrée dans le Jazz ont été notamment Miles Davis et John Coltrane.

Et le saxophone dans tout ça ?

C’est à 18 ans que j’ai loué mon premier saxophone. Ce que je ne savais pas ce que cet instrument était tombé et ne fonctionnait pas. Je n’arrivais pas à sortir un son correct ! Puis un jour, j’ai eu un autre saxophone. J’ai soufflé dedans et ça été magique. Une vraie libération.

Vous jouez également dans le groupe 100% féminin de la célèbre musicienne américaine Rhoda Scott, le « Lady All Stars ». Était-ce important pour vous de participer à ce groupe pour mettre en lumière les femmes musiciennes dans le Jazz, un milieu souvent considéré comme masculin ?  

Sans vouloir surfer sur la vague féministe, je trouve que ce genre de groupe met en effet l’accent sur les artistes féminines et c’est une bonne chose. Ce groupe a donné l’envie à de jeunes musiciennes de se lancer, et rien que pour ça, ça vaut le coup.

« Lady All Stars », projet de Rhoda Scott. Un groupe 100% féminin dans lequel Sophie Alour joue du saxophone.
Avez-vous un lien particulier avec la ville de Nîmes ?

Je connais bien Stéphane Kochoyan de l’association Jazz 70 qui est partenaire de ce concert. C’est un peu grâce à lui que j’ai fait la connaissance de la batteuse Anne Paceo. Stéphane m’avait embauché comme assistante de professeur dans un stage de Jazz à Barcelonnette. J’avais environ 25 ans et dans ma classe, il y avait Anne Paceo qui devait avoir une quinzaine d’année. J’ai également joué plusieurs fois à Nîmes notamment au théâtre de Nîmes avec François Morel pour son spectacle « La vie, titre provisoire ». Un très bon souvenir.

+ d’infos :

retrouvez toute la programmation du théâtre Christian Liger en cliquant ici.
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