L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Ce samedi 4 février, la pépite de la boxe française, Méghane Amouri, monte sur le ring au centre Pablo Neruda pour décrocher un titre européen en kickboxing (k1-Rules). Un événement dans le cadre du Boxing Fighters System qui propose une dizaine de combats lors de cette soirée (pour réserver vos places cliquez ici). Entretien avec cette sportive de 27 ans sacrée championne du monde de boxe française en 2019, championne d’Europe en septembre dernier et deux fois championne de France (2019 et 2022).

Championne du monde, d’Europe et de France, à 27 ans votre palmarès est impressionnant. Comment avez-vous commencé la boxe ?

Méghane Amouri : Je suis originaire de Seine-et-Marne et, à 11 ans, je voulais passer du temps avec ma meilleure amie qui n’était plus dans la même classe que moi au collège. On voulait trouver une activité commune. On a essayé la boxe car c’était un sport économiquement accessible. Ça m’a plu tout de suite.  

On peut penser que la boxe est un sport rude notamment pour une enfant de 11 ans. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce sport de combat ?  

Quand on est mineur en boxe française, la touche est proscrite. On n’a pas le droit de faire mal. Donc ce n’était pas si rude que ça… au début. Ce qui m’a plu, ce sont les valeurs véhiculées par la boxe : le respect, le travail, la discipline. C’est un sport complet et très exigent. Ça m’a donné un cadre et un objectif de vie.

« Quand on monte sur un ring, on sait comment on y rentre mais on ne sait pas dans quel état on va en ressortir »

De dos, Méghane Amouri en combat
De dos, Méghane Amouri en combat
On vous connait donc championne de savate, la boxe française, mais là c’est pour un gala de kickboxing que vous venez à Nîmes ce samedi 4 février. Quelles sont les différences entre les deux disciplines ?

Le kickboxing est plus libre au niveau des règles que la boxe française. En boxe française, on frappe avec les pieds avec une technique bien particulière. En revanche, dans le kickboxing on peut utiliser le tibia et les genoux. Les deux disciplines utilisent, bien sûr, les poings.

C’est un nouveau défi pour vous…

Oui c’est mon quatrième combat en kickboxing et, cette fois, c’est pour une ceinture européenne que j’ai bien l’intention de ramener chez moi.

« Les valeurs véhiculées par la boxe : le respect, le travail, la discipline »

La boxe est souvent perçue comme un univers d’hommes. Quelle est la place des femmes dans ce sport ?

Non, tout ça a changé. Le sujet ne se pose plus. Il ne faut pas « genrer » la boxe comme le sport au sens large. Aujourd’hui, en boxe, il y a autant de compétitrices que de compétiteurs. Le niveau est très élevé chez les femmes. Je dirais juste que la visibilité chez les femmes est quand même moins importante. Il faudrait faire plus de compétitions pour les boxeuses.    

Que pensez-vous du Mixe Martial Arts (MMA), ce sport de combat assez extrême qui permet aussi la lutte au sol, légalisé en France en 2020  ?

Il a fait énormément de bien aux sports de combat car il a mis la lumière sur notre univers. Le MMA est un show à l’américaine mais c’est aussi un sport regroupant des combattantes et des combattants très forts. Ce sport a permis de reconnaitre le travail des combattants. Vous savez, dans les sports de combat, les risques sont grands et les entrainements sont intenses. Quand on monte sur un ring, on sait comment on y rentre mais on ne sait pas dans quel état on va en ressortir.

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