L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

La Ville actionne son plan de sobriété énergétique

Quelles mesures à Nîmes ?

Quand la nuit se met au vert

La Ville actionne son plan de sobriété énergétique

Quelles mesures à Nîmes ?

Quand la nuit se met au vert

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La Ville actionne son plan de sobriété énergétique

Extinction d’une partie de l’éclairage public, adaptation de la température et des horaires des équipements : face à l’augmentation des coûts de l’énergie, un plan global d’économies est mis en œuvre pour réduire la facture municipale.

photographie, tourisme, Nimes

La modulation de l’éclairage nocturne : un levier de réduction de la facture énergétique de la Ville.

Confrontée à la flambée des coûts de l’énergie, dans un contexte budgétaire également impacté par l’inflation, la Ville de Nîmes a pris, dès le 1er décembre, des mesures raisonnées en matière de sobriété énergétique. Objectif : économiser 1,3 M€ en 2023, soit 10,6 %, des dépenses annoncées (fluides et énergies confondus) cette année. Concernant la seule consommation des bâtiments municipaux, la facture va être multipliée par 2 cette année et par 3,5 en 2024, passant de 6,3 M€ à 22,4 M€ (prévisionnel). Cette hausse est progressive car la Ville a passé un marché pour la consommation d’électricité des bâtiments publics à prix fixe fin 2021 : les prix sont donc ainsi bloqués jusqu’à fin 2023, avec toutes les hausses que l’on peut craindre à cette date. Ce marché ne couvre cependant pas toutes les dépenses comme l’éclairage public.

Un panel de mesures ciblées

La hausse est aussi contenue grâce aux précautions prises depuis plusieurs années à travers un investissement volontariste dans l’amélioration thermique des bâtiments municipaux et le recours aux énergies renouvelables. Il s’agit d’appliquer à l’échelle de la ville les mesures recommandées à domicile : éteindre les lumières de confort, utiliser de façon raisonnée le chauffage en fonction de l’occupation des lieux. Extinction d’une partie de l’éclairage public, des panneaux publicitaires, des monuments, en deuxième partie de nuit, restriction de l’éclairage sur les terrains de sport, baisse de la température dans les bassins nautiques et les gymnases, réorganisation des ouvertures de piscines, optimisation de l’occupation des bâtiments publics sont ainsi programmés. Grâce à la gestion centralisée des systèmes de chauffage et de climatisation, les températures sont maintenues à 19 °C en hiver et à 26 °C l’été dans les bureaux et locaux municipaux.

+ 7 %

sur le coût de l’eau en 2023

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+ 414 %

sur le coût du gaz en 2023

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+ 300 %

sur le coût de l’électricité en 2024 (prévisionnel)

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12,5 M€

de dépenses énergétiques en 2023

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Quelles mesures à Nîmes ?

Découvrez en un seul coup d’œil les mesures mises en place progressivement depuis le 1er décembre concernant les équipements municipaux. Chaque direction municipale a repensé ses pratiques, en veillant à maintenir un haut niveau de prestations dans un esprit de sobriété.

Un engagement sur le long terme

Regroupement périscolaire dans les écoles

Les températures dans les écoles ne sont pas modifiées (19 °C). Sur le temps périscolaire, la Ville réorganisera d’ici quelques mois l’occupation des espaces par les ALSH et les ALAé en mutualisant les sites pour optimiser leur utilisation et réduire ainsi les dépenses énergétiques.

« La Ville n’a pas attendu cette crise énergétique pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles et pour améliorer la performance thermique de ses bâtiments. Les contraintes sont désormais telles qu’elles nous obligent à prendre de nouvelles mesures. Notre plan de sobriété en appelle à la responsabilité de chacun. Cela est aujourd’hui incontournable. »

Pascale Venturini,
Adjointe déléguée à l’environnement et à la transition écologique, aux énergies renouvelables et au chauffage urbain.

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-40 % de consommation d’ici 2030 dans les bâtiments de + 1 000 m2

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Afin de respecter le « décret tertiaire », la Ville poursuit sa politique de rénovation thermique et son ambition environnementale sur les nouveaux projets. Elle développe les installations et ombrières photovoltaïques sur toitures et surfaces de stationnement (Centre Technique Municipal, à Grézan, Palais des Congrès, centre technique de Bompart…). Une plateforme de gestion à distance lui permet de contrôler ses consommations.

Neutralité carbone en 2050

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La Ville s’engage dans la réalisation d’un Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) afin de constituer un plan d’action permettant de tenir l’objectif national de neutralité carbone à l’échéance 2050, en fixant des objectifs intermédiaires. Il portera sur les émissions directes (chauffage, déplacements…), indirectes (pollution) et celles liées au transport des salariés.

Quand la nuit se met au vert

À minuit, les lampadaires s’éteignent désormais dans toutes les zones périphériques de la ville. Un plus pour le budget mais aussi pour la biodiversité.

Depuis le 2 décembre, la moitié des quartiers nîmois peuvent à nouveau admirer la voûte étoilée, tous lampadaires éteints, de minuit à 5 h du matin. Comme dans 90 % des villes contraintes de réduire leurs dépenses énergétiques, Nîmes a en effet décidé d’éteindre une partie de l’éclairage public dans les zones périphériques et résidentielles. Les secteurs les plus urbains et passants vidéoprotégés (centre-ville et faubourgs) et les quartiers prioritaires, tout comme les grands axes et voies dépendant du Département ou de l’État restent pour leur part éclairés. Enfin, les Zones d’Activités, qui relèvent de Nîmes Métropole, éteignent leur éclairage public à 22h jusqu’à 6h du matin.

Un usage éclairé de la lumière

Une partie de l’éclairage patrimonial est aussi concernée (Esplanade, avenue Feuchères, Palais de Justice, place de la Calade, Tour de l’Horloge) à partir de minuit. D’autres monuments sont désormais au repos : le Crocodile Starck avenue Carnot, l’éclairage au sol avenue de la Liberté, les giratoires de la rue Vincent Faïta et de l’avenue Pierre Mendès-France, les façades de la rue Clérisseau et de la rue Notre Dame.

La connexion à distance facilite le suivi en direct des consommations et la maintenance.

14 MkWh

en 2016

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6 M kWh

en 2023

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– 1,6 MkWh/an

à la suite de l’extinction mise en œuvre dans le plan de sobriété
soit 300 000 €

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Les panneaux publicitaires sont également éteints dans les quartiers où l’éclairage public est éteint, et dans toute la ville mi-2023 (après le renouvellement du marché de mobilier urbain). Les panneaux numériques sont quant à eux éteints de minuit à 6h dès à présent.

Une gestion centralisée

Doté de 600 armoires électriques connectées, le réseau d’éclairage public nîmois est composé de 26 000 points lumineux.

L’allumage et l’extinction de l’éclairage public à Nîmes sont gérés par un module de télégestion connecté qui s’appuie sur une horloge universelle. Ainsi, les heures d’allumage et d’extinction sont différentes chaque jour pour tenir compte des heures de lever et de coucher du soleil, et adapter au plus juste les heures d’éclairement, pour un total de 4 100 heures d’éclairage par an (la norme). Cela se fait de façon totalement automatique. L’extinction nocturne est donc programmée dans le module pour être effective à minuit et pour que l’éclairage reprenne à 5h.
Depuis 2017, une modulation avait déjà été mise en place pour réduire jusqu’à 50 % l’intensité là où la réglementation le permet (voies piétonnes ou peu circulantes, heures de faible circulation) et de 30 % sur les axes principaux de 23h à 5h.
Marché de performance énergétique
Depuis 2016 et jusqu’à mi-2023, un Contrat Conception Réalisation Entretien (REM) est souscrit auprès du groupement Bouygues Énergie et Services et Citélum. En imposant un objectif de réduction de 60 % de la consommation, il s’est traduit notamment par le remplacement du parc à 60 % par des ampoules à LED et le choix de technologies frugales, comme le CPO sodium. Ce sont 12 M€ qui ont été investis en 7 ans pour diviser par plus de la moitié la consommation de l’éclairage public nîmois, passant de 14 MkWh/an à environ 6 MkWh aujourd’hui.

Un plus pour la biodiversité

« Phénomène récent, la pollution lumineuse perturbe la biodiversité y compris chez l’homme. Un grand nombre d’espèces animales (nuit : 30 % des vertébrés et 60 % des invertébrés) sont actives la nuit. La pollution lumineuse affecte l’habitat, la collecte de nourriture, la migration, la reproduction, l’orientation… des insectes, oiseaux, amphibiens et chauves-souris », précise Chantal May, Adjointe déléguée à la végétalisation, aux parcs et jardins et aux jardins partagés.Le respect des cycles d’alternance jour/nuit favorise ainsi les comportements naturels et vitaux des oiseaux, amphibiens et chauves-souris. La couleur lumineuse employée joue également un rôle sur la biodiversité.

« Contrairement à de nombreuses villes, Nîmes a anticipé sur l’éco- responsabilité de son éclairage public, en investissant depuis 7 ans sur son réseau 12 M€ et sa consommation est très économe. La gestion centralisée permet une modulation de l’intensité et celle-ci était déjà abaissée de 50 à 30% en fonction des endroits. À la fin de l’année, le parc déjà majoritairement à led le sera quasi entièrement, pour réduire encore ses coûts. »

Richard Flandin,
Adjoint délégué aux aménagements urbains, à la voirie, à l’éclairage public et au plan lumière

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Âge moyen des lampes :
2,9 ans
Numéro vert éclairage public :
0800 300 410 (urgence)
Signaler un problème sur l’éclairage public :
appli Nîmes > Vie quotidienne > Signaler ou mes-demarches.nimes.fr

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