L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Elle tire sa révérence ce soir : c’est l’occasion de se repasser le film d’une année riche en événements et en réalisations, après deux années de parenthèses épidémiques. Retour sur 10 faits nîmois marquants en 2022.

1 – La Maison Carrée candidate au Patrimoine mondial
de l’Unesco


Une candidature officialisée par l’Etat dès janvier place la Maison Carrée en lice pour un classement au patrimoine mondial espéré en juillet 2023. L’année 2022 voit aussi la réhabilitation de l’intérieur du Temple Romain, la cella, une restauration strictement encadrée par la DRAC et les Monuments historiques, pour une remise à nu des murs intérieurs, un retour aux couleurs authentiques et une scénographie pédagogique installée par le nouveau gestionnaire des monuments romains de Nîmes Edeis. 1500 élèves de CM2 ont bénéficié en octobre d’ateliers pédagogiques pour mieux comprendre l’envergure et l’histoire du monument bimillénaire. Un site a été mis en ligne pour suivre toute l’actualité de la candidature : lamaisoncarréedenimes.fr

2- Le retour de la vie et des touristes

Avec des protocoles assouplis face à une épidémie mieux maîtrisée, c’est le retour à une vie « comme avant », enfin, avec un accueil normal des publics dans tous les équipements. C’est également le retour des touristes étrangers, malgré l’absence de la clientèle asiatique, avec 2,3 M de visiteurs sur la période estivale. Un gage de reprise économique pour la restauration, l’hôtellerie et le commerce. Cette fréquentation est dopée par la réouverture de la Maison Carrée, les festivals et nouveaux rendez-vous culturels qui se multiplient à Nîmes en 2022. Un chiffre à mettre en parallèle du retour en force des événements d’affaires et séminaires, comme celui du World for Travel accueilli notamment par le Musée de la Romanité, ou le congrès de la SAFER accueilli en décembre au Théâtre de Nîmes.

3 – Mobilisés pour l’Ukraine

La crise engendrée par la guerre en Ukraine fin février a cependant ses conséquences sur la hausse des prix. Une guerre qui n’a pas manqué d’engendrer un élan de solidarité à Nîmes : collectes dans les centres sociaux culturels de la ville et convois de marchandises expédiés en Ukraine, mais aussi mobilisation du milieu artistique avec un concert pour l’Ukraine et une vente aux enchères qui ont permis de récolter, avec l’aide de la Ville, 80 000 euros au bénéfice de la Croix-Rouge, pour l’Ukraine. Enfin, pour faire face aux hausses du coût de l’énergie, la Ville a mis en place un plan de sobriété depuis le 1er décembre.

4 – Une Feria anniversaire

Cela fait 70 ans que la Feria de Nîmes existe, et cela méritait bien que l’on célèbre cet anniversaire : témoignages, rétrospectives et une programmation dans l’arène et dans la rue digne de l’évènement qui fut une fois de plus le rendez-vous de tous les amoureux de la fête, avec Patrick Sébastien en guest star, une exposition au Musée des cultures taurines qui célébrait pour sa part ses 20 ans et un bilan très positif.

5 – Fous de Romains

Plus que jamais, Nîmes reste ancrée dans son histoire antique et romaine, à travers la restauration et la mise en valeur de ses monuments et la mise en place d’un plan d’entretien du patrimoine antique. Ainsi, le chantier de restauration et de mise en sécurité des Arènes s’est poursuivi, avec les travées 2 à 6 (face au Palais de Justice) traitées cette année. Le chantier de fouilles préalable à l’installation du Palais des congrès s’est déroulé durant huit mois, et les travaux de réseau ont été mis en oeuvre. En préfiguration de la piétonisation du quartier, la circulation a été définitivement arrêtée sous la Porte de France, assurant ainsi une meilleure préservation de ce vestige romain.
Plusieurs expositions et événements ont par ailleurs célébré ce passé romain comme les reconstitutions historiques des Journées Romaines, qui ont attiré plus de spectateurs qu’en 2019 lors les Grands Jeux Romains, ou le spectacle évoquant l’histoire de la ville Nîmes, cité des dieux, en août. Femmes romaines, civilisation étrusque et aquarelles de Jean-Claude Golvin ont constitué les trois expositions événement du Musée de la Romanité en 2022. Notons également la création d’un Centre d’Interprétation d’Architecture et du Patrimoine en ligne, une première en France et dans le réseau des Villes labellisées Histoire et Patrimoine.

6 – Quand la nature reprend ses droits

Face au changement climatique qui produit des excès de température toute l’année et systématise la survenue d’épisodes méditerranéens ou cévenols, la Ville poursuit son action en construisant des bâtiments labellisés durables comme la future école Léo Rousson ou en améliorant les performances énergétiques de ses bâtiments existants. Elle développe les éco-quartiers comme le secteur du Puits de Roulle ou du Mas Lombard. Elle assure une meilleure résilience aux inondations à travers des Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat comme dans le quartier de Richelieu tandis que l’Agglomération poursuit l’aménagement du cadereau d’Uzès et du bassin Antiquailles. Avec le projet de création d’un parc urbain de 14 hectares, la plantation de 1500 arbres par an dans le cadre de l’opération « Forêt des enfants », ou la création de jardins partagés, comme cette année à Pissevin et à Chemin Bas d’Avignon, elle multiplie les actions de végétalisation.

7 – Venir à bout des tabous


A plusieurs reprises, et peut-être plus que d’habitude, il aura été question des femmes, de leur précarité ou des atteintes à leurs droits et intégrité, durant cette année 2022. Au-delà de la collecte de produits hygiéniques pour lutter contre cette forme de précarité féminine, on a parlé lutte contre les violences faites aux femmes, développé le dispositif Angela contre le harcèlement de rue et distribué des capuchons de verre à la Feria et auprès des associations étudiantes (un outil de protection qui n’est d’ailleurs pas réservé aux femmes). Surtout, on a brisé un sujet tabou, à travers une exposition d’œuvres d’artistes et d’amateurs sur le sujet des menstruations : « A vos règles citoyennes ! « .

Campagne de la Ville de Nîmes sur les capuchons de verre

8 – Terre de sport

Côté sport, notons la construction éclair, en six mois, du stade provisoire des Antonins, après une campagne de fouilles sur le site qui accueillera aussi d’ici un an et demi, la Halle des Sports, l’agrandissement du skatepark qui devient la plus grande structure de ce type en France, la mise en place d’un gazon synthétique sur le stade Gaston Lessut à Saint Césaire…,

Une fois encore, Nîmes s’affirme comme une terre d’accueil d’événements sportifs avec les mondiaux de tir à l’arc, les courses Nîmes Urban Trail et Veni Vici. Saluons également l’exploit sportif du Nîmois Jean-Marc Pontvianne, médaille de bronze en triple saut aux championnats européens d’athlétisme en août dernier ou encore Jouhaïna Raymoune, 10 ans, qui a décroché le titre de championne du monde catégorie junior en juillet dernier aux Championnats du Monde des arts de la scène à Los Angeles (World Championships of Performing Arts).

9 – Ouvrir la voie


Inaugurée en septembre, la prolongation de la ligne de tram’bus T2 jusqu’à Paloma a profondément remodelé les voiries des quartiers Est, de la route d’Avignon à celle de Courbessac. En centre-ville, les rues Fresque et Raoul ont fait l’objet d’une réfection complète, tandis que l’aménagement viaire des quartiers du Puits de Roulle et de Védelin se poursuivaient. Deux dessertes piétonnes ont été aménagées sur le campus ouest pour faciliter les circulations étudiantes. Enfin, la vidéoverbalisation, mise en place en septembre dans le centre-ville, favorise la lutte contre le stationnement en double file.

10 – Rénover nos quartiers


C’est l’un des projets de rénovation urbaine les plus importants de France : les quartiers Chemin Bas d’Avignon, Mas de Mingue, PIssevin et Valdegour sont concernés par cette mue profonde ces prochaines années. Les études, autorisations administratives et procédures ont progressé cette année, tout comme le relogement des habitants des immeubles qui vont être démolis. Notons aussi la réalisation de travaux d’urgence sur les copropriétés Wagner, la démolition des immeubles Georges Bruguier et Jean Moulin et des garages au Chemin Bas d’Avignon ainsi qu’au Mas de Mingue, et la création en mars d’un Orcod in pour les copropriétés de Pissevin, outil qui permettra de rénover ou de restructurer 12 copropriétés dans le quartier.

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Et à très vite en 2023 !

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