La chanteuse et pianiste présente son nouveau spectacle « Cinéma » le mercredi 16 novembre à 20h au Théâtre Christian Liger. Après vingt ans de carrière, elle est devenue un nom incontournable de la scène musicale française. Rencontre.
Comment vous est venue l’idée de faire un spectacle autour du cinéma ?
Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon et
délégué général du Festival de Cannes, m’a mise au défi de monter ce spectacle. Il avait aimé la manière dont je m’étais accaparé le thème du Parrain pour cet hommage à Francis Ford Coppola en 2019. Il m’a proposé de faire tout un concert à partir de bandes originales de films. On s’est beaucoup amusé à imaginer ce répertoire de chansons. Je me suis tournée vers les morceaux qui m’attiraient le plus, vers lesquels je me sentais naturellement capable d’en faire des reprises intéressantes. Nous avons aussi fait le choix de ne pas diffuser d’images pendant le concert et de jouer avec l’imaginaire de chacun.
Est-ce un exercice qui vous plait ?
Quand je fais une reprise de chanson, j’évite de trop écouter la version originale mais plutôt de m’imprégner du souvenir qu’elle m’a laissé. J’essaie de voir ce que je vais pouvoir apporter de plus au morceau et comment je vais le transformer en quelque chose de plus personnel. Dans ce nouveau spectacle, ce sont seulement des reprises de bandes originales de films et j’adore ça.
Quelle est votre relation au piano ? Est-ce une histoire d’amour ?
J’ai une relation très physique et instinctive, une relation de confrontation et de fusion corporelle. Sur ce nouveau
spectacle je fais une tournée piano-voix, donc je trouve un
piano différent à chaque concert. C’est un travail de domptage dans chaque salle. Je suis très sensible à la qualité des instruments. Le piano est mon seul partenaire sur scène donc il faut qu’il soit parfait. C’est très important pour moi d’avoir un instrument avec lequel je me sens bien et en confiance.
Vous êtes engagée sur des questions sociétales comme le droit des femmes. Est-il important de profiter de votre notoriété pour faire changer les mentalités ?
J’ai le privilège de pouvoir écrire des choses qui vont être lues ou entendues par les gens. Je ne me pose pas vraiment la question, je fais cela naturellement. Le droit des femmes, la parité et le féminisme en général, ce sont des sujets qui m’intéressent depuis très longtemps. Ce n’est pas de l’ordre de la morale mais plutôt de la nécessité de m’exprimer.