Ce vendredi 7 octobre, le théâtre Christian Liger présente Mon pays, ma peau avec Romane Bohringer et Diouc Koma. Une pièce signée par Lisa Schuster sur la période post-apartheid en Afrique du Sud. Un spectacle « coup de poing » à ne pas louper.
Dans Mon pays, ma peau, la metteur en scène Lisa Schuster évoque un sujet passionnant et complexe : la « Commission de la vérité et de la réconciliation » mise place en Afrique du Sud entre 1996 et 1998 après l’Apartheid. « Une commission, présidée par Desmond Tutu, dont le but était de donner la parole aux victimes et aux bourreaux de l’Apartheid. C’était une sorte de justice restaurative pour apaiser les tensions entre les communautés et pour que la pays ne tombe pas dans la guerre civile après cette période si dramatique de l’Apartheid », explique Lisa Schuster qui présente sa pièce ce soir au théâtre Christian Liger. (Réservation en cliquant ici).
Pour appréhender cette période historique, Lisa Schuster s’inspire de Country of My Skull, texte de la poétesse et journaliste d’Afrique du Sud, Antjie Krog. « Cette dernière a suivi les travaux de la commission en tant que journaliste pour la radio nationale. Elle est intéressante car elle porte en elle une dualité. Elle est blanche, d’origine Afrikaner et, en même temps, elle a pris position très tôt contre l’Apartheid. On évoque donc cette grande histoire à travers son parcours personnel. Elle va alors croiser, entendre et enregistrer les bourreaux de l’Apartheid qui pourraient être ses cousins, ses frères ou ses sœurs. Comment fait-on alors pour avancer, pour pardonner, pour revivre-ensemble ? Ce sont les questions posées par la pièce », continue la metteur en scène.
Théâtre de récits
Pour incarner la journaliste Antjie Krog : la comédienne césarisée (« Espoir féminin » en 1993 et « Premier film » en 2019), Romane Bohringer. « Je voulais Romane Bohringer car elle a un jeu très physique. Elle est engagée ! Il s’agit de théâtre de récits mais il y a, bien sûr, de l’incarnation et le jeu de Romane passe par le corps. C’est puissant », indique Lisa Schuster.
Aux côtés de Romane Bohringer, Diouc Koma. Le comédien, que le public a pu voir dans les films comme « Indigènes », « 99 francs » ou « Un homme qui crie », incarne les voix des victimes et des bourreaux de l’Apartheid. « Je joue des blancs et des noirs qui ont commis des atrocités ou qui ont été des victimes. Ce sont des récits vrais, forts et émouvants. Il y a aussi la parole de Desmond Tutu qui est très inspirante car il a toujours refusé la violence. », explique Diouc Koma heureux de partager la scène avec Romane Bohringer. « Une actrice de la trempe de son père. Une fabuleuse comédienne », souligne Diouc Koma.
La puissance de la pièce réside aussi dans son message tourné vers la résilience et le courage. « Cette commission, ces témoignages montrent aussi un certain espoir. L’espoir de pouvoir surmonter les peines, sans passer l’éponge évidemment, pour essayer de vivre de nouveau ensemble et envisager un futur », terminent Lisa Schuster et Diouc Koma.