Depuis lundi 5 septembre, à travers affiches et vidéo, la Ville lance une campagne de sensibilisation et d’action pour agir contre le GHB, « la drogue du violeur ».
Sur la vidéo réalisée par la Ville de Nîmes : à gauche une jeune femme passant une bonne soirée avec un verre bien protégé par un capuchon distribué par les espaces « prévention » et les bars nîmois partenaires. À droite, la même personne qui n’utilise pas cette protection et qui va être victime de la drogue du violeur. Si par cette campagne choc, la Ville de Nîmes invite à se prémunir contre la drogue du violeur c’est parce que les chiffres sont alarmants. Dans sa dernière étude, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recensait 574 victimes du GHB en France (un chiffre sous-estimé puisqu’il ne comptabilise que les victimes qui se sont manifestées). « Les jeunes, et notamment des associations étudiantes, nous ont fait part de l’augmentation des signalements de personnes qui indiquaient avoir été droguées à leur insu lors d’événements festifs. On ne pouvait pas rester sourd face à cette situation que nous jugeons particulièrement inquiétante », explique Thiphaine Leblond, Conseillère déléguée à la jeunesse et à la vie étudiante.
10 000 capuchons distribués pendant la Feria
Un sujet à prendre au sérieux juste avant la Feria des Vendanges. Pendant l’événement la Ville va donc distribuer 10 000 capuchons de verre dans les espaces préventions et dans les établissements festifs nîmois. Ces capuchons sont en fait des opercules en silicone réutilisables qui recouvrent le verre des fêtards pour éviter l’intrusion de substances illicites telles que le GHB . « Même si les victimes du GHB sont majoritairement des jeunes femmes, les hommes ne sont pas pour autant épargnés, ajoute Mylène Mouton, Adjointe déléguée à l‘aide aux victimes, par cette action, la Ville de Nîmes souhaite prévenir pour anticiper les dangers ».
Où retrouver les capuchons ?
– Aux espaces « prévention jeunesse » : Square Antonin et Square du 11 novembre. Vendredi 16 et samedi 17 septembre de 20h30 à 3h30.
– Dans des établissements volontaires : La Comédie, Le Victor Hugo, le Café Olive, le Napoléon, le Bar Joe, le Prolé, le Café Carré, la Noche, le Barberousse, Le Bar de la Mairie, le 421, le Café Latin, la buvette du Petit Nîmois, et la Bodeguita. Et des bodegas : la Guinguette des Costières de Nîmes (Esplanade), le Millésime (rue des Chassaintes), les Antonins (Boulevard des Arènes) et la Bodega del Pilar (Rue de l’horloge).
– Ces espaces sont aussi des lieux refuges « Angela ». Si vous pensez être victime de la drogue du violeur ou de harcèlement de rue, vous pouvez vous y rendre et vous serez pris en charge et conseillé.
« C’est une volonté de travailler avec les bars et bodegas qui, durant la Feria, accueillent un public jeune, cible principale du GHB »
Valentine Wolber, Adjointe déléguée aux commerces
La Ville poursuivra ensuite la sensibilisation des jeunes en rencontrant l’ensemble des associations d’étudiants et des bureaux afin de leur remettre des capuchons de verre pour leurs propres évènements festifs ainsi que des affiches de la campagne.
Rappel des conduites à tenir
Il est demandé aux personnes de rester dans la mesure du possible en groupe et de ne pas s’isoler. En cas de signes de malaises évocateurs d’une absorption de GHB, il convient de se rapprocher des potes de secours. Il est aussi fortement recommandé aux victimes de déposer plainte.
