Mas de Possac
Ce quartier résidentiel à l’ambiance animée est un véritable coin de campagne en bordure de la ville, avec un esprit de village.
L’appellation Mas de Possac semble remonter seulement à la seconde moitié du XVIIIe siècle. Auparavant, nous trouvons déjà à cet endroit une ferme mais elle est dénommée Campus canocicus en 1380, puis Camp Canourgue en 1479 et ensuite Cancanourgue (1643) ou encore Petit Camp Canourgue (1671 et 1709). L’appellation Poussac puis Possac apparaît en 1789 sur la Carte de Cassini (1756-1789).
Nous trouvons à Nîmes dès le début du XVIe siècle des mentions concernant un Pierre de Possac, qualifié d’escuyer et parfois aussi de capitaine, et un marchand drapier, Jacques de Possac. Le capitaine de Possac se rendit célèbre à Nîmes durant les guerres de Religion. Il existe vraisemblablement des liens familiaux entre le capitaine de Possac et les de Possac commerçants. Pierre de Possac serait le neveu de Jacques.
Un quartier moderne
L’aménagement actuel du Mas de Possac remonte aux années 1970, époque à laquelle une opération de lotissement est lancée dans ce secteur resté rural jusque-là. Pour compléter l’aménagement du quartier, une école maternelle est projetée en 1977.
Plus récemment, une olivette a été plantée pour participer à la végétalisation et à l’embellissement du quartier, accompagnée aussi d’une aire de jeu.
Sources : Archives de la Ville de Nîmes
LA CAPITELLE
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Construite dans les années 2000 par les habitants eux-mêmes, elle faisait depuis la fierté des anciens qui se remémoraient les longs week-ends de travail qu’avait demandés son édification. Mais cette belle capitelle a été victime de plusieurs actes de vandalisme qui l’ont fragilisée et ont nécessité sa reconstruction par les services municipaux. C’est l’association d’insertion ACEE qui a été chargée de ce travail, de la création d’un muret de pierres sèches attenant et d’une grande dalle pour pique-nique. À l’occasion de cet aménagement, le boulodrome a été rafraîchi. La nouvelle capitelle, inaugurée le 3 mai dernier, est en forme de fer à cheval. Son ouverture est orientée au sud selon la tradition : les bergers étaient ainsi protégés du vent du nord.
SOFIA MONDON
Cette maman de 45 ans habite le quartier depuis vingt ans. Depuis 2020, elle a installé son restaurant La Paillotte Bassamoise dans le jardin ombragé et intimiste de sa maison. Elle y propose une cuisine afro-caribéenne, toujours faite maison et avec des produits locaux, qui fera voyager vos papilles. Bercée par la cuisine de sa grand-mère, elle s’applique à perpétuer les traditions : « J’ai grandi avec l’odeur de toutes ces épices. J’essaie de proposer une cuisine faite avec amour, avec des couleurs, de la passion et du piquant. » Nîmoise d’adoption, elle est tombée amoureuse de sa ville et de son quartier : « J’aime le côté pittoresque des ruelles nîmoises. Puis ce quartier est idéalement situé : proche du centre-ville, de la nature, des commerces et de toutes les commodités. C’est pour cela que j’y suis restée depuis toutes ces années. »
06 09 78 49 87
COMITÉ DE QUARTIER DES TROIS-MAS
Patricia Fallot, 61 ans (à droite sur la photo), est la présidente du jeune comité de quartier des Trois-Mas, qui a vu le jour en 2020. Il rassemble trois quartiers de l’est de la ville : Mas de Possac, Mas Chalvidan et Mas Lombard. Ses missions sont de faire le lien avec la Ville de Nîmes et les habitants du quartier, notamment sur les questions de sécurité et l’entretien des espaces verts. Plus récemment, c’est la reconstruction de la capitelle qui a été entreprise : « Nous avons souhaité que des personnes en formation ou en insertion puissent travailler sur ce projet. La capitelle est devenue au fil du temps le symbole du quartier. » Monsieur et madame Reynaud (à gauche de la photo) sont installés au Mas de Possac depuis 1975, ils font partie des premiers habitants et sont à l’initiative des aménagements de l’olivette autour de la capitelle.»
NICOLAS TRIOL
Ce Lunellois de 57 ans, ancien raseteur professionnel, est le président de la Fédération Française de la Course Camarguaise depuis 2020. Cette discipline centenaire, affiliée aux traditions régionales et taurines, est un sport à part entière depuis 1975, agréé par le Ministère des Sports. La Fédération est en charge d’organiser les compétitions mais aussi de gérer le calendrier, la formation, la communication, les règles et la discipline. Chaque saison, ce sont environ 2 000 courses qui sont organisées sur le territoire : « Nîmes accueille tous les deux ans la finale du Trophée des As dans ses Arènes, c’est une place forte et historique de la Course Camarguaise. C’est un point central et c’est tout naturellement que nous nous sommes installés ici. »
Ffcc.info