(Dé)Raille, nouvel événement gratuit de street art

C’EST UN FESTIVAL

à la fois inédit et inclassable : dix artistes français de street art (dont les Nîmois L’insecte et Pyrate, et le Sétois Mayé) vont graffer en live durant le dernier week-end de septembre, au contact du public, tout en présentant trente œuvres réalisées in situ sur des plaques et fonds de wagon. Ceux-là mêmes que l’entreprise nîmoise Durand, spécialisée depuis cent vingt ans dans la récupération industrielle, recycle pour leur permettre de poursuivre leur « chemin de fer ». Précurseur et visionnaire en matière d’environnement, ce fleuron économique local désosse toutes sortes de machines et véhicules. C’est ainsi l’un des rares sites en France à traiter des trains de marchandises. De cette ferraille et ces piles de bâches soigneusement empilées naissent une poésie et une esthétique qui ont fait franchir à Béatrice Durand, il y a déjà longtemps, le pas vers l’art.

Entrée libre et mécénat

Des compressions de César au Totem de Sébastien Schmitt, elle a souhaité magnifier le matériau industriel en le portant au rang d’œuvre d’art, à travers la création de l’association/fondation Amadurave. Pour cet événement, elle s’est associée au collectif d’événement street art Osaro. Le principe : offrir un lieu de création et de partage, avec un accès libre du public, et encourager le mécénat pour défrayer les artistes, en partant de l’achat d’un t-shirt à celui d’un fond de train peint, en passant par des éditions limitées des œuvres et des plaques d’immatriculation peintes. La Ville apporte son soutien logistique à cette première édition, qui a vocation à ne pas être la dernière. Durant ces deux jours, rencontres avec les dix street-artistes qui exécuteront des œuvres en live, food trucks, dégustations de bières La Barbaude et de vins Costières de Nîmes, ambiance musicale entre fanfares feria, DJ et Jazz festival sont au programme. À ne pas manquer !