L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Un plan d’entretien du patrimoine antique

La Ville entame une démarche globale et renforcée de veille sanitaire et d’entretien de son patrimoine romain. Un axe majeur du plan de gestion Unesco.

La Ville consacre 3 M € par an à la restauration des Arènes.

Ils sont toujours là depuis 2000 ans, intégrés au tissu urbain, et n’en sont pas à leur première campagne de restauration. Qu’il s’agisse des vestiges du rempart romain, matérialisés notamment par la Porte de France et la Porte Auguste, de ceux des jardins de la Fontaine, du Castellum aquae, chambre de répartition de l’aqueduc de Nîmes et débouché de l’eau transitant via le Pont du Gard, ou des grands monuments emblématiques de notre cité, leur préservation est assurée par la Ville sous l’égide étroite du ministère de la culture. Pour assurer plus de cohérence dans la continuité de son action, la Ville a décidé de mettre en place un plan de gestion et d’entretien pour l’ensemble de son patrimoine antique.

Fonds documentaire

Conscient de la nécessité et de l’importance de conserver la mémoire des éléments techniques de la restauration de ses monuments, un fonds documentaire spécialisé est constitué, non seulement pour l’entretien et la restauration, mais aussi pour la recherche de demain. Celui-ci permettra de cerner plus rapidement et efficacement les actions nécessaires à mener sur les monuments tout en planifiant ces interventions, qui nécessitent un travail complexe de suivi et d’autorisation des Monuments historiques, sur le long terme.

La Maison Carrée ouverte au public le 2 juillet

Fermé depuis novembre 2021, le temple romain a fait l’objet d’une visite technique qui a mis en évidence des dégradations sur les murs intérieurs liées à des remontées d’humidité. Après consultation d’un architecte du patrimoine, la Ville a organisé un comité scientifique le 31 janvier 2022 en présence de l’Inspecteur général des Monuments historiques, du service régional d’archéologie, de la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH) et de l’Architecte des bâtiments de France. Ce comité a préconisé le retrait d’une couche plastique, en évitant toute technique abrasive ou thermique, le décroûtage de l’enduit plâtre du XVIIIe siècle sur une hauteur d’un mètre pour permettre la ventilation et l’évacuation de l’humidité. Le nettoyage de l’embrasure de la porte afin de retirer tout matériau moderne, l’uniformisation des plafonds et corniches en plâtre modernes et l’application d’un badigeon de chaux dont la teinte, au plus proche de la pierre d’origine, a été choisie collégialement, et le nettoyage des sols en pierre complètent ces travaux. L’ensemble de ces opérations ont été effectuées d’avril à la fin mai.

Depuis, place à l’installation de la scénographie conçue par Edeis qui permettra, dès le 2 juillet, de s’informer sur le monument à travers des modules interactifs et de pénétrer à nouveau en son sein.

La restauration des Arènes se poursuit

Elle consiste à protéger le monument altéré par l’eau de pluie qui ne suit plus les chemins d’écoulement prévus par les architectes antiques de l’édifice. La façade extérieure, le couronnement et les gradins hauts sont ainsi traités avec des techniques particulières et non invasives, le parti pris étant de ne changer que le minimum de pierres, de rétablir le chemin de l’eau et d’étanchéifier les gradins et les points exposés. Ces travaux font l’objet d’un suivi archéologique, qui permet de mettre à jour nos connaissances sur l’histoire du monument, son utilisation et sa construction. Prévus jusqu’en 2034, ils « tournent » autour du monument, et se concentrent jusqu’en 2024 sur 10 travées, situées côté Palais de Justice. Le chantier en cours (travées 2 à 6) devrait se terminer en novembre pour se déplacer sur les 6 travées suivantes pour toute l’année 2023. Parallèlement, des travaux d’urgence seront conduits jusqu’en 2025. Ne pouvant attendre les phases de restauration, ils visent à sécuriser le monument, visité et utilisé toute l’année. Le financement est partagé entre l’État, la Ville, la Région, le Département et Nîmes Métropole.

Le sanctuaire de la Fontaine à la loupe

Un schéma directeur établi avec la conservation des monuments historiques préconise des études complémentaires, afin de mieux identifier les différents réseaux du jardin et l’état sanitaire des arbres. Ces études seront lancées en 2022 puis soumises aux services de l’État pour déterminer les travaux de restauration à mener en partenariat avec la Fondation des Monuments romains de Nîmes.

Porte de France et Castellum Aquae

Ces deux sites vont nécessiter un travail important dans les années à venir. Le projet de restauration sur la porte de France sera notamment conduit dans le cadre des aménagements connexes du Palais des congrès (voir p. 26).

Ils sont toujours là depuis 2000 ans, intégrés au tissu urbain, et n’en sont pas à leur première campagne de restauration. Qu’il s’agisse des vestiges du rempart romain, matérialisés notamment par la Porte de France et la Porte Auguste, de ceux des jardins de la Fontaine, du Castellum aquae, chambre de répartition de l’aqueduc de Nîmes et débouché de l’eau transitant via le Pont du Gard, ou des grands monuments emblématiques de notre cité, leur préservation est assurée par la Ville sous l’égide étroite du ministère de la culture. Pour assurer plus de cohérence dans la continuité de son action, la Ville a décidé de mettre en place un plan de gestion et d’entretien pour l’ensemble de son patrimoine antique.

Fonds documentaire

Conscient de la nécessité et de l’importance de conserver la mémoire des éléments techniques de la restauration de ses monuments, un fonds documentaire spécialisé est constitué, non seulement pour l’entretien et la restauration, mais aussi pour la recherche de demain. Celui-ci permettra de cerner plus rapidement et efficacement les actions nécessaires à mener sur les monuments tout en planifiant ces interventions, qui nécessitent un travail complexe de suivi et d’autorisation des Monuments historiques, sur le long terme.

La Maison Carrée ouverte au public le 2 juillet

Fermé depuis novembre 2021, le temple romain a fait l’objet d’une visite technique qui a mis en évidence des dégradations sur les murs intérieurs liées à des remontées d’humidité. Après consultation d’un architecte du patrimoine, la Ville a organisé un comité scientifique le 31 janvier 2022 en présence de l’Inspecteur général des Monuments historiques, du service régional d’archéologie, de la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH) et de l’Architecte des bâtiments de France. Ce comité a préconisé le retrait d’une couche plastique, en évitant toute technique abrasive ou thermique, le décroûtage de l’enduit plâtre du XVIIIe siècle sur une hauteur d’un mètre pour permettre la ventilation et l’évacuation de l’humidité. Le nettoyage de l’embrasure de la porte afin de retirer tout matériau moderne, l’uniformisation des plafonds et corniches en plâtre modernes et l’application d’un badigeon de chaux dont la teinte, au plus proche de la pierre d’origine, a été choisie collégialement, et le nettoyage des sols en pierre complètent ces travaux. L’ensemble de ces opérations ont été effectuées d’avril à la fin mai. Depuis, place à l’installation de la scénographie conçue par Edeis qui permettra, dès le 2 juillet, de s’informer sur le monument à travers des modules interactifs et de pénétrer à nouveau en son sein.

La restauration des Arènes se poursuit

Elle consiste à protéger le monument altéré par l’eau de pluie qui ne suit plus les chemins d’écoulement prévus par les architectes antiques de l’édifice. La façade extérieure, le couronnement et les gradins hauts sont ainsi traités avec des techniques particulières et non invasives, le parti pris étant de ne changer que le minimum de pierres, de rétablir le chemin de l’eau et d’étanchéifier les gradins et les points exposés. Ces travaux font l’objet d’un suivi archéologique, qui permet de mettre à jour nos connaissances sur l’histoire du monument, son utilisation et sa construction. Prévus jusqu’en 2034, ils « tournent » autour du monument, et se concentrent jusqu’en 2024 sur 10 travées, situées côté Palais de Justice. Le chantier en cours (travées 2 à 6) devrait se terminer en novembre pour se déplacer sur les 6 travées suivantes pour toute l’année 2023. Parallèlement, des travaux d’urgence seront conduits jusqu’en 2025. Ne pouvant attendre les phases de restauration, ils visent à sécuriser le monument, visité et utilisé toute l’année. Le financement est partagé entre l’État, la Ville, la Région, le Département et Nîmes Métropole.

Le sanctuaire de la Fontaine à la loupe

Un schéma directeur établi avec la conservation des monuments historiques préconise des études complémentaires, afin de mieux identifier les différents réseaux du jardin et l’état sanitaire des arbres. Ces études seront lancées en 2022 puis soumises aux services de l’État pour déterminer les travaux de restauration à mener en partenariat avec la Fondation des Monuments romains de Nîmes.

Porte de France et Castellum Aquae

Ces deux sites vont nécessiter un travail important dans les années à venir. Le projet de restauration sur la porte de France sera notamment conduit dans le cadre des aménagements connexes du Palais des congrès (voir p. 26).

Choix de la teinte du badigeon de la cella de la Maison Carrée, en présence de Mary Bourgade et de l’Inspecteur général des Monuments Historiques.

La mise en valeur du Castellum Aquae sera programmée dans le cadre de ce plan.

LE SAVIEZ – VOUS ?

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L’accès aux monuments romains de Nîmes est gratuit pour les Nîmois, sur justificatif récent de domicile.

Mary Bourgade,

Adjointe déléguée à l’inscription Unesco et au patrimoine antique

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En quoi consiste le plan de gestion dans la démarche Unesco ?

C’est l’un des volets importants de la candidature, avec la Valeur Universelle Exceptionnelle et le périmètre du bien. Il est destiné à organiser la préservation, la valorisation, la connaissance et le partage du bien candidat au Patrimoine mondial, en l’occurrence la Maison Carrée. Composé de 21 premières actions identifiées, notre plan de gestion témoigne des moyens mis en œuvre pour y parvenir et naturellement la restauration en constitue l’un des axes majeurs.

Inaugure-t-il une nouvelle approche vis à vis du patrimoine romain ?

Il ne s’agit pas d’une organisation municipale supplémentaire mais bien d’une démarche visant durablement à optimiser, coordonner voire compléter l’action des services, dans le but de valoriser le bien. Le plan de gestion de la candidature de la Maison Carrée, qui sera présenté prochainement au conseil municipal, s’appuie sur un travail de fond mené par les différents services de la collectivité mobilisés à travers des groupes de travail thématiques.

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