Rue Fresque
Cette rue historique, festive et hétéroclite rassemble des bars et des restaurants emblématiques de la ville mais aussi des commerces variés. Ces cinquante dernières années, elle est devenue l’épicentre des nuits nîmoises.
La primafresca
Aujourd’hui la rue Fresque est devenue la rue de la Fête. Tout a commencé Bar de l’Arceau, aujourd’hui appelé le 421. Le bistrot de quartier était, dans les années 1980, un lieu de fête incontournable. Au début des années 2000, les nouveaux propriétaires perpétuent l’atmosphère taurine de l’endroit. Depuis la suppression de la Feria « Primavera » en 2005, la rue est encore plus légitime avec la création de sa Feria « prima fresque » au printemps, proposée par l’ensemble des commerces du quartier sur trois jours et trois nuits. Plus récemment, d’autres comptoirs ont ouvert leurs portes comme les Enfants Denim, l’Estanco, Amour ou encore la Cave à houblons d’Arthur, pour ne citer qu’eux.
La rue se refait une beauté
La rue connaît un programme de rénovation complet depuis septembre dernier. Nîmes Métropole s’est occupée de la remise en état des réseaux souterrains d’assainissement et d’eau potable tandis que la Ville est chargée de terminer le chantier par un beau revêtement de surface et dallage esthétique. La première tranche des travaux vient d’être achevée au mois de mai. Le bas de la rue est terminé depuis fin avril et le reste a été mis au propre pour la saison des Ferias. Les travaux reprendront à l’automne, dès la fin de la Feria des vendanges, pour offrir aux Nîmois une rue flambant neuve dès le mois de décembre.
Sources : Les Rues de Nîmes d’Aimat Serre – Archives de la Ville de Nîmes – Nemausensis
DE L’HÔTEL NOVI DE CAVEIRAC À L’ESPACE CHOULEUR
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Le n° 6 de la rue reste connu sous le nom d’Hôtel Chouleur, en référence à l’architecte Georges Chouleur. Ce dernier y a résidé pendant plusieurs décennies et y avait également installé un cabinet d’architecte dans les années 1950. Cependant, le n° 6 mériterait aussi d’être appelé hôtel Mazel, du nom de celui qui l’a réhabilité au début du XXe siècle, ou encore hôtel Novi, en souvenir de cette dynastie de notables nîmois qui l’ont possédé durant près de deux siècles et lui ont donné l’aspect qu’il conserve de nos jours. Des années 1980 à aujourd’hui, l’immeuble change successivement de propriétaire, de la municipalité à la société Gervais Matériaux. À noter que le site est classé monument historique le 18 novembre 2004. Depuis 2021, il accueille l’hôtel-restaurant Rouge de Denis Allegrini, réputé pour la cuisine de la cheffe béninoise Georgiana Viou.
CORENTIN CARPENTIER
Ce Nîmois de 32 ans est le gérant des Enfants Denim depuis 3 ans, un restaurant et bar à vin avec des produits 100 % gardois à déguster. Très attaché aux traditions locales, il est aussi le président de l’association des commerçants de la rue Fresque et de la primafresca. Symbole du renouveau de la rue, il se réjouit de la nouvelle dynamique qui s’y est établie ces dernières années : « Cette artère dans l’axe des Arènes s’est imposée comme l’endroit idéal pour monter un lieu de vie, de convivialité et de partage à la mode espagnole, avec cet esprit de comptoir ouvert qui facilite les rencontres. »
lesenfantsdenim.bar
du mardi au samedi de 17h à 00h
ANNE-MARIE ET CAROLINE SYLVESTRE
Anne-Marie, 90 ans, a créé le dépôt-vente haut de gamme Les puces dorées en 1968. Elle a installé sa boutique dans la rue Fresque en 1973 : « À l’époque déjà , la rue était très commerçante et très animée. Depuis sa piétonnisation dans les années 1980, elle est devenue beaucoup plus agréable. » Caroline, sa fille de 59 ans, a repris l’entreprise familiale en 1997 : « C’est une entreprise historique qui devait perdurer dans la famille, même si je n’étais pas prédestinée à récupérer le flambeau. J’ai grandi dans cette rue et je l’ai vue se transformer. Je prends toujours autant de plaisir à venir ici tous les jours. »
du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 19h
NICOLAS D’EURVEILHER
Originaire de la Réunion, Nicolas est un Nîmois d’adoption de 32 ans. Formé par un maître barbier à Lyon, il maîtrise les techniques traditionnelles de la taille de la barbe. Il a ouvert son salon Félix.D en 2015 dans la rue Fresque : « Je me sens nîmois, et le fait de m’installer ici m’a permis de m’imprégner de la culture locale et notamment du côté festif. C’est une rue très vivante et très passante, le jour comme la nuit, avec un charme pittoresque. »
felixd-coiffure.fr
du mardi au samedi de 9h à 19h, sur rendez-vous