La Cavalerie Heyral,
à cheval sur la tradition
SI, EN 2016, PHILIPPE HEYRAL A TRANSPORTÉ LES 40 CHEVAUX
de sa cavalerie de la Cité des Espagnols à La Poudrière, ancien site militaire de 13 ha sur la route de Saint-Gilles, l’histoire de la cavalerie Heyral, intimement liée à la ville, a démarré il y a fort longtemps. En 1920, rue de l’Aqueduc, le grand-père de Philippe, marchand et loueur de chevaux, est approché par le directeur des arènes de l’époque pour qu’il fournisse les chevaux des corridas. Après Nîmes, la cavalerie va rayonner aux paseos de nombre de courses organisées dans les arènes du Sud-Est et du Sud-Ouest et devenir une référence dans son domaine. C’est encore le grand-père qui est l’inventeur du caparaçon, protection du cheval de picador, adopté par toute l’Espagne et l’Amérique du Sud. Les temps changent mais Philippe, épaulé par Marjorie, sa compagne, poursuit la tradition qu’on lui a transmise. Sur le domaine, Anatole, Impérial, Manzanillo… tous les chevaux (Breton, Breton- Espagnol, demi-trait, trait, Pur race espagnole) et les mules vivent une vie paisible en attendant la saison. Au menu pour eux, foin de Crau, le plus nutritif, orge trempée et selfservice au pré trois mois par an. Quelques tours de manège pour garder la forme et le reste du temps, c’est relâche. À La Poudrière, on n’entend que l’infime bruit de la félicité.