8 espaces consacrés au libre développement de la biodiversité ont été installés en milieu urbain et aux Jardins de la Fontaine. La Ville développe par ailleurs les zones de fauche tardive sur le territoire nîmois.
Dans le cadre de la démarche « Territoire engagé pour la nature », initiée en 2021 avec la reconnaissance de l’Agence Régionale de la Biodiversité Occitanie, Nîmes met en œuvre différentes actions pour préserver et améliorer la biodiversité locale. Dernière en date, la création cette semaine de 8 zones refuges réparties en ville et aux jardins de la Fontaine. Carrés de verdure où ont été semées des variétés de fleurs mellifères et nourricières pour les insectes, ces petites parcelles sont équipées d’un panneau explicatif, d’un hôtel à insectes et entourées de ganivelles, petites barrières en bois, afin de signaler aux passants qu’ils doivent contourner ce lieu réservé à la nature.
Réserve nourricière et ilot de fraicheurs
Malgré leur petit périmètre, ces parcelles ont une fonction de réservoir : les petits insectes y trouveront le gîte et le couvert, pourront s’y reproduire au plus grand bonheur de leurs prédateurs (oiseaux, chauve-souris…) invités aussi à habiter à proximité grâce à la pose de nichoirs. Utiles, ces parcelles enherbées le seront aussi l’été, en proposant une zone de fraicheur : lorsque l’on mesure 40 degrés au sol, la parcelle enherbée conserve une ambiance à 19 degrés. On sous-estime bien souvent les ravages de la canicule sur la biodiversité. Ces parcelles se trouvent allées Feuchères, jardin du Musée d’Histoire Naturelle, square Hubert Rouget et jardins de la Fontaine.
Zones de fauche tardive
Afin de permettre le développement complet de la plante, de la fleur à la graine, des espaces de fauche tardive se multiplient sur les espaces verts publics municipaux et espaces naturels. Délaissés, bords de route, tours d’arbres, sont ainsi laissés libre pour maintenir une biodiversité mise en danger par les activités humaines et le dérèglement climatique. 22 zones de fauches tardives sont ainsi réparties entre les différents espaces verts et naturels de la ville mais aussi près de l’école de police, au Mas Boulbon, à Grézan, au parc de basse Magaille, ou à la Bastide.
Gestion différenciée des espaces verts et naturels
Cet engagement pour la nature invite à élaborer de véritables plans de gestion différenciés pour l’entretien des espaces verts et naturels municipaux, avec des interventions modulées en fonction des lieux : actives dans les parcs et jardins et très mesurées pour les espaces naturels, afin de permettre un développement en faune et flore locales. Cette gestion différenciée est déjà en partie pratiquée à Nîmes depuis plus de cinq ans. Elle privilégie, là où cela est possible, la fauche tardive, qui permet aux oiseaux de se nourrir grâce aux insectes abrités par les herbes hautes, mais aussi la rotation des mises en herbe, le semis de prairies mellifères avec des variétés locales, le maintien à l’état naturel des pieds d’arbres, la diversification des milieux (ouverts, semi ouverts et fermés), la création de mares mares collectant les eaux de pluies pour favoriser la présence de crapauds et grenouilles en voie d’extinction.
Palettes végétales locales
La pépinière municipale, déjà entièrement zéro phyto, va produire des plantes issues de collectes en milieu naturel local pour être réintroduites sur les aménagements nîmois. Les vergers municipaux des Domaines d’Escattes et du Clos Gaillard sont candidats quant à eux au label « Haute qualité environnementale » en reconnaissance de leur gestion écologique.
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