Le jeu des secrets
La jeune association nîmoise « Pas de secret », créée par Aurore Menguy, souhaite lutter contre l’inceste à travers plusieurs initiatives. La dernière en date est le lancement du « Jeu des secrets ». Le but ? Ouvrir le dialogue avec les enfants de manière ludique et éducative afin de déterminer ce qui est un bon ou un mauvais secret. Le jeu aborde les sujets liés aux abus sexuels de manière à expliquer aux enfants que personne n’a le droit de regarder, photographier ou toucher leurs parties intimes. C’est un jeu de prévention et de sensibilisation pour aider une jeune victime d’inceste à se confier. Il est donc important qu’un adulte soit toujours là pour apporter les réponses. Les règles du jeu sont simples : l’enfant retourne la carte et la décrit, ou se fait aider s’il ne sait pas lire. Il doit ensuite dire si c’est un gentil ou un vilain secret. Les gentils secrets font sourire, font des guilis dans le ventre et rendent joyeux. Les vilains secrets ne font pas sourire, font mal au ventre et rendent triste. Quand l’enfant a bien répondu, il met la carte de côté, sinon elle retourne dans le jeu. Le « Jeu des secrets » permet d’engager le dialogue et de montrer à l’enfant qu’il peut parler si quelque chose le dérange. Une centaine de jeux ont déjà été vendus, essentiellement à des professionnels de santé. En parallèle, l’association a édité un petit livret intimité, pour les 3-6 ans, intitulé « Les ateliers de Rosie ».