L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Des bâtiments plus durables

La future école Léo Rousson est le cinquième bâtiment municipal nîmois à être engagé dans une démarche globale d’excellence environnementale Envirobat Occitanie.

©HBMoreArchitectes.
La prise en compte de la protection de l’environnement est aujourd’hui au cœur des techniques de construction. La Ville, qui gère un important parc de bâtiments, est aux premières loges pour innover et expérimenter à travers ses nouveaux équipements. Certes, l’existant est souvent situé en secteur patrimonial et nécessite un traitement complexe : on ne peut isoler par l’extérieur et faire évoluer de vieilles constructions remarquables vers un bâti moderne, économe et « low tech », sans de nombreux efforts d’une portée limitée. Partir d’une « page blanche », un nouveau projet de A à Z, permet d’aller beaucoup plus loin dans l’innovation environnementale, lorsque les conditions de temps et de budget sont réunies.

Bâtiments Durables Occitanie

Depuis plus de dix ans, la Ville s’inscrit dans la démarche Bâtiments Durables Occitanie. Un label conçu par un réseau professionnel local, Envirobat Occitanie, adapté aux contraintes climatiques de nos régions fortement soumises à la chaleur, à la sécheresse, au vent et peu concernées par le froid. Outil d’évaluation exigeant, il est doté d’un cahier des charges composé de 100 critères à la fois environnementaux, économiques et sociaux, mettant l’accent sur l’implication des usagers. Il aide à la décision des jurys de concours de maîtrise d’œuvre, guide et accompagne la réalisation du projet en le faisant valider par une commission inter-professionnelle à chaque étape et évalue la livraison au regard des ambitions initiales. Plusieurs réalisations à Nîmes ont ainsi été labellisées : l’école maternelle Jean Carrière (niveau Or), la rénovation du groupe scolaire de Courbessac et le pôle éducatif et culturel Jean d’Ormesson (niveau argent). À noter que le futur Palais des Congrès brigue aussi le label et le projet d’évolution du marché gare vient d’obtenir le label argent.

L’école Léo Rousson se veut exemplaire

Le projet de reconstruction de l’Ecole Léo Rousson s’est vu décerner en novembre 2021 le label Or (phase conception), cochant 92 points sur 100 du cahier des charges imposé. Cela vient récompenser une démarche globale qui se caractérise par un plan de critères de performance pour l’exploitation, des matériaux à très faible émission de CO2, une charte chantier à faibles nuisances, une production d’énergie en autoconsommation par panneaux photovoltaïques et une pompe à chaleur air/eau réversible, un éclairage LED, une ventilation double flux, ou encore une conception végétale des cours de récréation.

Une innovation qui n’est pas que technique

Avant tout, le projet répond à un fort objectif d’insertion sociale. Il a vocation à devenir plus qu’une école, un équipement de centralité et de redynamisation du quartier, avec la mise en commun des équipements : bibliothèque associative, terrain multisports, parvis et halls. Il s’agit d’assurer à tous les niveaux la réussite éducative des élèves : grâce à une véritable implication de la Ville dans le dialogue avec les utilisateurs, consultés à cinq reprises, l’écoute des questions pédagogiques a permis d’orienter la conception bâtimentaire. Le confort thermique (notamment en mi-saison), acoustique, sanitaire et visuel des élèves a primé pour favoriser leur concentration. L’organisation des activités pédagogiques extérieures sera facilité, chaque classe disposant en propre d’un rez-de-jardin ou d’une terrasse. Les questions de santé, via les efforts de ventilation, ont également été au cœur de la réflexion.
70 %

de l’énergie consommée sera renouvelable .

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3

fois par heure, l’air sera renouvelé.

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6

brasseurs d’air par classe.

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Des cours végétalisées et ombragées. ©HBMoreArchitectes.

©HBMoreArchitectes.

Une organisation fonctionnelle en osmose avec les extérieurs (terrasses et balcons). ©HBMoreArchitectes.

Jean-Marc Campello,

conseiller délégué à la construction et à la rénovation énergétique des bâtiments municipaux, aux jumelages et à l’artisanat.

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Quelle est l’ambition de la Ville en matière de construction durable ?

Nous souhaitons en réaliser un maximum. Mais avant de nous lancer dans des chantiers d’ampleur, nous mettons l’accent sur l’expérimentation et le cas par cas raisonné. Cela rejoint aussi notre souhait de développer le recours à l’énergie solaire. Nous envisageons ainsi le déploiement du photovoltaïque sur les bâtiments municipaux : le centre technique de Grézan, le Palais des Congrès, la Halle des sports, et de nombreux équipements existants sont déjà prévus. La création de cours d’école bioclimatiques, la végétalisation des murs, sont d’autres pistes sérieusement poursuivies. Enfin, lorsque cela est possible, nous privilégions l’isolation par l’extérieur : une grosse opération concerne cette année les services techniques de la rue Bompard.

Que pensez-vous du label Bâtiments Durables Occitanie ?

C’est un levier pour être dans l’innovation, cela nous oblige à respecter un cahier des charges exigeant et c’est un label qui challenge les opérateurs, qui promeut le local dans un esprit de circuits courts, donc son impact économique et social est très important.