La Ville de Nîmes veut produire de l’électricité en équipant progressivement en panneaux photovoltaïques les toitures de ses bâtiments. Le conseil municipal vient ainsi d’arrêter le projet d’une installation sur le centre technique de Grézan.
Il y avait déjà les 800 mètres carrés de l’école Jean D’Ormesson, inaugurés en 2020, et la centrale des Lauzières, exploitée par la société RES en vertu d’un bail emphytéotique, moyennant une redevance de 70 000 € HT chaque année à la Ville. Ce matin, les conseillers municipaux ont acté le projet d’une ferme photovoltaïque au centre technique de Grézan. Utilisant les 6600 mètres carrés de toiture et 1268 mètres carrés d’ombrières existantes et futures, cette ferme produira plus de 2000 MWH (mégawatheures) par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 800 foyers. De plus, elle alimentera 10 bornes de recharges électriques exclusivement réservées aux véhicules électriques municipaux du site. Ces bornes sont également prévues au contrat de concession. Les panneaux proposés (400 Wc) présentent une stabilité de performance de longue durée, garantie sur 25 ans, et sont à 95% recyclables.
Mise en service en 2026
Cette opération est à coût positif pour la collectivité : elle cède une surface disponible non utilisée (toitures) à un concessionnaire, société nîmoise VSB énergies nouvelles, qui finance les infrastructures pour produire de l’énergie renouvelable réinjectée dans le réseau commun. Une redevance est perçue chaque année par la Ville à hauteur de 18 294 €. Au bout de 20 ans de fonctionnement, la Ville devient entièrement propriétaire de cette installation. Etudes, permis, autorisations diverses devront être conduites avant travaux pour une mise en fonctionnement en 2026.
Déploiement sur les bâtiments municipaux
Ce projet marque la volonté de la Ville de développer les énergies renouvelables, qui, rappelons-le, doivent atteindre à l’échelle nationale, 32% de notre consommation énergétique d’ici huit ans. Grâce à cette ferme, ce sont 280 tonnes d’émission de CO2 qui seront épargnées sur le territoire. Engagée dans une politique énergétique et climatique responsable, elle a effectué un audit sur l’ensemble de ses bâtiments et identifié les sites susceptibles d’être équipés de panneaux photovoltaïques, soit environ la moitié. La future Halle des Sports, l’école Léo Rousson, le Palais des Congrès et l’extension du Parnasse en font notamment partie. Cette mise en exploitation de ces surfaces disponibles permettra de valoriser le patrimoine bâti de la ville et de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
L’opérateur choisi au terme d’une consultation est VSB énergies nouvelles, antenne française du groupe allemand VSB, dont le siège est installé à Nîmes.