L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

La Ville de Nîmes a été récompensée ce jeudi 22 septembre, par le Club de la Presse et de la communication du Gard pour sa campagne « Restons polis ». Réalisée par la Direction de la communication de la Ville, cette vaste campagne est inspirée par l’action sur le même thème de la collectivité Seine Normandie Agglomération, avec qui une entente a été nouée pour porter haut le message commun et pour lutter contre la hausse des incivilités auprès de ses agents depuis le début de l’épidémie.

Vous les voyez fleurir en ville aujourd’hui sur les panneaux publicitaires, et ces affiches ont certainement dû attirer votre attention. Si vous vous rendez dans un accueil de la mairie de Nîmes, vous les verrez sur chaque bureau d’accueil.
Un homme en colère hurle ce qui semble être des insanités à une agente administrative. GROSSE PU… nition, c’est ce qu’on risque si on agresse physiquement ou verbalement un agent du service public, ENC… ore une fois, insulter, agresser ou menacer un agent du service public est puni par la loi, CONNA…issez-vous les peines encourues si vous agressez physiquement ou verbalement un agent du service public ? SAL…ir un agent du service public en l’insultant est une infraction punie par la loi : si on lit attentivement le texte en plus petit caractère, on découvre des messages de prévention. Autant de phrases scénarisées jouant sur la taille des textes et laissant à penser à un tout autre langage. C’est par un graphisme choc que la Ville de Nîmes souhaite ainsi interpeller les usagers de ses services pour mieux protéger ses agents face à des incivilités qui se multiplient.

Cinq fois plus d’incidents depuis deux ans
Un dossier qui n’avance pas aussi vite qu’espéré, une date de mariage impossible à caler car déjà réservée, une arrivée avec plusieurs heures de retard à un rendez-vous pris de longue date, une remarque sur le port du masque obligatoire, et c’est l’escalade. Insultes, menaces, intimidations, coups et blessures… A l’instar du phénomène de société qui touche toute la fonction publique, les agents de la Ville de Nîmes ne sont pas épargnés dans leur quotidien. Depuis le début de la pandémie, les agressions au guichet, verbales voire physiques, ont été multipliées par cinq. Les plus graves font l’objet d’un dépôt de plainte, grâce à une convention passée avec la police nationale face à ce phénomène, à raison d’un par semaine. Cela va de retards manifestes, pour un mariage par exemple (depuis le mois d’octobre 2021, cinq mariages programmés n’ont même pas eu lieu car les futurs mariés ne se sont pas présentés le jour J !), à des comportements discourtois, hostiles voire franchement agressifs ou insultants.

En direct avec les usagers, pas tous Nîmois
Les 92 agents de la Direction à la citoyenneté et à la population vous accueillent à l’Hôtel de Ville, dans les Centres administratifs municipaux et mairies-annexes des quartier. Ils vous reçoivent également aux objets trouvés ou sont votre premier contact téléphonique au standard de la mairie. Ils gèrent les démarches administratives qui nécessitent une présence physique, d’état-civil, instruisent 40 000 dossiers de documents d’identité (passports/CNI) pour Nîmes mais aussi toute personne ayant pris rendez-vous dans ses accueils (40% des documents d’identité sont traités pour des non Nîmois). Ces actes et documents sont réalisés pour l’Etat et dépendent de sa réglementation évolutive.

Formation à la gestion du stress
« On voit que tout le personnel en lien direct avec le public est touché, ces hommes et femmes qui travaillent à la direction Population et citoyenneté mais aussi à l’éducation, à l’urbanisme, aux services techniques, aux espaces verts, etc. Cette montée de violence, renforcée par la crise sanitaire, est devenue telle que, depuis septembre dernier, la Ville a décidé de déposer des plaintes pour conserver des traces concrètes de ces agressions », explique Pascal Gourdel, Adjoint délégué aux finances, au personnel et à l’évaluation des politiques publiques. En quatre mois, déjà 15 plaintes et 10 mains courantes ont été déposées au commissariat. En plus d’une session classique sur l’amélioration de la qualité d’accueil du public, chaque agent de la Ville en lien avec le public reçoit désormais une formation de trois jours dédiée à la gestion du stress et des émotions. Un autre module sur la gestion des incivilités devrait suivre à partir de cette année.
Informations sur nimes.fr


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