Chemin du Capouchiné
Traversé par le boulevard Salvador Allende, il va de la route de Montpellier à la route de Générac. Voué pendant des millénaires à l’agriculture, le quartier Capouchiné fut successivement traversé par la voie romaine Domitia, le chemin de Montpellier, puis au XIXe siècle par la voie ferrée.
Le quartier Capouchiné a été construit sur les anciens jardins romains. Les Romains faisaient leurs cultures maraichères sur ces vastes terrains.Ces terres sont fertiles du fait de la présence d’eau en abondance dans les sous-sols. Beaucoup de petites résidences sont munies de puits pour récolter l’eau des nappes. Durant l’époque moderne, le prolongement de l’allée Jaurès et la proximité avec la gare de la Camargue (en lieu et place du lycée Hemingway) sera le point de départ de l’urbanisation du quartier. Jusque-là, Capouchiné était constitué de jardins familiaux, qui s’équipaient petit à petit de cabanons devenant de véritables lieux d’habitation. De 1902 à 1953, le Petit Train de Camargue empruntait l’actuel chemin de Capouchiné et desservait Saint-Gilles, Arles et les Saintes-Maries-de-la-Mer. En 1968, la création du boulevard périphérique modifie profondément le secteur et en 1981, celle de la RN 106 accentue la vocation de transit de l’avenue et le développement des magasins et enseignes commerciales, dont une partie se trouve en zone franche. Malgré ces évolutions, l’habitat résidentiel de petits pavillons tente de se maintenir sur un foncier souvent convoité.
Sources : Les Rues de Nîmes d’Aimat Serre – Archives de la Ville de Nîmes
LES ORIGINES DU « CAPOUCHINÉ »
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L’appellation a été officialisée en 1943, mais le terme Capouchiné désignait déjà un quartier excentré, sorte de hameau ou village, entouré de terres cultivées. L’origine de cette appellation reste obscure et elle se prête aux suppositions. Capouchinet est le diminutif de Capochin (Capucin), moine franciscain ou frère mineur. La Capocha est le Capuce ou le Capuchon. Par extension, il désigne aussi le dôme ou la partie conique d’un édifice, d’un moulin à vent. En ce lieu plat, aucun relief naturel ne peut expliquer cette appellation. Une construction aurait pu être à l’origine, mais laquelle ? Ou bien une personne portant le capuchon. Capouchiné aurait pu désigner une hauteur dans le massif proche du puech de la Grue ou du puech du Teil, en forme de capuche, et le ruisseau qui en descendait aurait porté le même nom.
COMITÉ DE QUARTIER
Marc Lagarde, retraité du BTP de 70 ans, est originaire du Pays basque. Il habite Nîmes depuis 2010 et a repris les rênes du Comité de quartier Juin-Capouchiné-Camargue depuis 2012. Ce comité, datant de l’après-guerre, est à l’initiative des habitants qui souhaitaient échanger sur les améliorations à apporter à leur quartier : « En 1945, les riverains de la route de Montpellier avaient pris l’habitude de se réunir au bar Léonce, en face de la Chambre de Métiers actuelle, qui n’existe plus aujourd’hui. Là-bas, on y soulevait les problèmes dus aux destructions subies pendant l’Occupation. Plus tard, ils ont largement contribué à aménager le quartier pour qu’il puisse faire face aux inondations. » C’est seulement en 1972, que l’association devient officiellement un Comité de quartier à part entière.
comitequartierjcc-nimes.com
LE TREMPLIN
Hélène Calland, 56 ans, est la directrice du Tremplin depuis 2000. Cette association nîmoise a été créée au lendemain des inondations de 1988, pour venir en aide à la population qui manquait de vêtements. Depuis, elle propose des chantiers d’insertion et accompagne les personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles : « Ici, les salariés réceptionnent, collectent, nettoient et vendent les vêtements dans trois boutiques. Les recettes des ventes permettent de payer le fonctionnement et les loyers. » Ces friperies-ressourceries solidaires sont ouvertes à tous, que vous vouliez donner ou acheter. « Nous travaillons beaucoup avec la clientèle du quartier, certaines personnes viennent deux à trois fois par jour. Depuis vingt ans, j’ai vu les enfants grandir, nous avons une vraie relation de proximité. »
letremplin-nimes.fr – 04 66 04 11 90
LA HALLE AUX VINS
Diplômé d’école hôtelière en Bourgogne, chef sommelier durant vingt ans en établissements étoilés Michelin, Thierry Barbier, 54 ans, a créé La Halle aux Vins en 2008 avec son épouse Béatrice, 58 ans. « Nous proposons une sélection avec des vignerons du cru et des appellations voisines mais aussi des vins de toute la France. Nous aimons passionnément conseiller les clients, en prenant en compte leur budget et leurs goûts. » Après 11 ans en Charente-Maritime, La Halle aux Vins s’est installée à Nîmes en 2019, en Ville Active : « On a été très bien accueillis, la plupart des voisins les plus proches sont venus nous rencontrer et nous avons participé à la Fête des Voisins. Il règne ici une vraie convivialité. »
lahalleauxvins.site-solocal.com – 04 66 06 21 46