L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Présentée au conseil municipal au printemps, elle était signée par tous les acteurs locaux de la sécurité cet après-midi et déploie les enjeux de sécurité et de prévention jusqu’en 2024.

La stratégie territoriale de sécurité et de Prévention de la délinquance fixe le cap de la politique de sécurité de la Ville à travers le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), instance coordonnatrice. Présidé par le Maire, ce dernier rassemble tous les acteurs institutionnels et associatifs compétents (Polices Nationale et Municipale, Préfète, Procureur, collectivités, instances judiciaires, mais aussi bailleurs sociaux, représentants de l’Éducation ou des transports et autres partenaires publics et associatifs) autour d’objectifs communs afin d’adapter les réponses à une délinquance évolutive sur le territoire Nîmois. Fort de diagnostics locaux sur la délinquance, il permet à la Ville de faire correspondre sa politique de sécurité municipale aux particularités locales et à la stratégie nationale de prévention de la délinquance.

Un rendez-vous majeur
Initialement prévue le 14 septembre, la réunion du CLSPD et la signature de la stratégie locale de sécurité n’avaient pu se tenir en raison d’un épisode méditeranéen. Elles ont eu lieu cet après-midi en présence des soixante dix acteurs incontournables de la sécurité locale. Un moment d’engagement à la fois solennel et concerté qui affiche une véritable volonté d’unir les forces et les ressources de chacun pour optimiser les réponses sur le territoires face à des formes fluctuantes de délinquance.
La stratégie territoriale a ainsi été signée par Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, Françoise Lecaillon, préfète du Gard, Eric Maurel, procureur de la République, Amal Couvreur, vice-présidente du Conseil départemental du Gard et Philippe Maheu, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale du Gard, en présence notamment de Jean-Pierre Sola, directeur départemental de la sécurité publique, et de Richard Schieven, adjoint au maire délégué à la sécurité publique.

Des actions ciblées
Si les axes sont déterminés par la stratégie nationale de prévention de la délinquance, les actions décidées pour Nîmes sont conçues, adaptées et mises en oeuvre localement. Pour la période 2021-2024, trois axes principaux sont définis :
• l’attention et la prévention du basculement des plus jeunes dans la délinquance (trafic, cyberharcèlement, violence),
• la prise en compte accrue des plus vulnérables (personnes âgées, accueil des victimes),
• l’intégration élargie de la population dans la prévention et la lutte contre la délinquance.
Une trentaine de fiches actions déclinent concrètement ces orientations. Parmi ces dernières, on notera le déploiement des Travaux d’intérêt généraux, les actions de sensibilisations envers les seniors grâce à l’atelier Nîmes Sereine, la mise en place en avril du dispositif Angela pour lutter contre le harcèlement de rue, de groupes de travail « violence faites aux femmes et aide aux victimes», des actions de sensibilisation et de formation du personnel municipal afin d’accueillir les victimes de violences conjugales, ou encore le financement d’intervenants sociaux dans les commissariats…

Le point sur les chiffres de la délinquance
A la baisse
:
Même si la délinquance reste élevée à Nîmes, le diagnostic général de la Stratégie territoriale fait état d’une baisse significative des faits (ensemble des crimes et délits) ces 5 dernières années. 13 000 constatations de délinquance ont été enregistrées en 2019.

  • Le taux de criminalité (rapport entre le nombre de crimes et délits constatés par la Police Nationale et le nombre d’habitants de la ville) est en baisse passant ainsi de 110,60/1000 en 2010 à 85,2/1000 en 2019.
  • La délinquance sur la voie publique, à l’exception d’une légère hausse en 2017, connait une baisse significative depuis 2015 de 30%
  • Les vols avec violences continuent de décroître depuis 2016 (698 faits en 2015 contre 359 faits en 2019), soit une baisse de 48,56 %.
  • La baisse des atteintes aux biens est principalement due à la forte diminution des cambriolages observée. Elle enregistre une baisse de 16%.
  • Les vols de véhicules automobiles baissent de 25% entre 2015 et 2019.

    A la hausse :
  • Le nombre d’interpellations a augmenté de 46% ces 5 dernières années.
  • Les atteintes volontaires à l’intégrité physique enregistrent une augmentation sensible depuis 2019. Cette augmentation s’explique essentiellement par un plus grand nombre de révélation de faits d’atteintes sexuelles (apparition de mouvement social comme qui encourage la prise de parole des femmes). A l’inverse les violences physiques crapuleuses ont baissé. « Le contexte médiatique a permis aux femmes de pousser la porte d’un commissariat et dénoncer des faits dont elles sont les victimes au sein du couple, sachant que, d’une part, une réponse pénale leur sera apportée et que, d’autre part, un suivi psychologique leur sera assuré. Une fiche action de la Stratégie Territoriale en cours sur cette thématique fait l’objet d’un suivi particulier » explique Mylène Mouton, Conseillère déléguée aux Droits des femmes.
  • Les infractions liées à la consommation des stupéfiants révèlent un véritable accroissement. La multiplication des points de vente et les réseaux de ventes sont de mieux en mieux structurés et de plus en plus « rémunérateurs ». Face à ce fléau, et malgré les résultats obtenus par les personnels engagés dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, fruit d’un investissement quotidien, ces services d’enquête locaux s’épuisent devant l’ampleur du phénomène, la complexité de la procédure pénale, et la faiblesse de leurs effectifs. Les services d’enquête spécialisés (PJ) saisis de nombreux faits de règlements de compte sont également débordés. Devant cette situation Le Maire a sollicité des renforts immédiats.« Je ne cache pas ma satisfaction sur l’engagement des institutions et des partenaires dans leurs contributions aux problématiques de la délinquance sur le territoire Nîmois. Cependant, les faits divers et graves que la ville a connus cette année, m’alertent sur l’engagement primordial et indispensable des forces de l’Etat afin d’enrailler ces actes inqualifiables tant sur leur gravité que sur le sentiment d’abandon des habitants dans des zones qualifiées de non droit» affirme Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes.

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