L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

Rue des Amoureux

Le nom de cette rue, ancien chemin de Nîmes au Mas de Ville, aiguise la curiosité. Partant de la rue Sainte-Perpétue pour déboucher boulevard Salvador Allende, elle est située dans un quartier pavillonnaire où bruisse la jeunesse qui fréquente les nombreux établissements scolaires voisins.

C’est un secteur, comme les autres quartiers voisins, qui est resté rural jusqu’au milieu du XIXe siècle. Mais on a commencé à y élargir certains chemins vers 1843 suite à l’urbanisation des zones agricoles situées au sud du viaduc en liaison avec l’aménagement de la ligne ferroviaire. L’urbanisation reste timide dans un premier temps, bien qu’on perçoive une petite progression dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est plus nette vers 1910, il y aura ensuite un ralentissement lié à la Première Guerre mondiale, mais les années 1920-1930 seront déterminantes, avec une multiplication des lotissements.

Les origines

L’appellation « Amoureux » est ancienne et elle existe dans d’autres localités. Certaines hypothèses laissent entendre que la rue des Amoureux tiendrait son nom des amoureux eux-mêmes. Elle était la dernière rue de la ville à ne pas être éclairée. Les jeunes couples s’y rendaient donc pour se « bécoter » en toute discrétion.

Découvertes archéologiques

En 2016, au cœur du quartier des Amoureux, une fouille archéologique d’une parcelle de 330 m2 a révélé 130 tombes dont les datations s’échelonnent entre la fin de l’Antiquité et le haut Moyen Âge, ainsi que l’abside d’une église paléochrétienne datant du Ve siècle, soit la plus ancienne église de la ville découverte à ce jour. La vocation funéraire des lieux, observée entre les IIIe et Ve siècles, témoigne de la transition entre l’Antiquité et le haut Moyen Âge, et de l’évolution des pratiques funéraires parallèlement à l’enracinement du christianisme.

Sources : Les Rues de Nîmes d’Aimat Serre – Inrap

UN QUARTIER QUI SE TRANSFORME

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Depuis l’été 2020, le quartier des Amoureux a été doté par la Ville d’un city stade, situé en face du collège Les Oliviers. Un terrain de pétanque, des bancs et des appareils de sport devraient prochainement être installés sur le même site pour en faire un véritable lieu de vie pour les quelques 2500 habitants, les collégiens et les lycéens.

KEVIN DOMINGUEZ

Âgé de 32 ans, il est le président du comité de quartier Les Oliviers – Route de Beaucaire depuis six ans. Ce comité englobe cinq quartiers de la ville. Son rôle est de défendre les intérêts des habitants et de faire l’intermédiaire avec la Ville de Nîmes. Le comité intervient sur plusieurs aspects : la sécurité, la propreté et la voirie. Il travaille étroitement avec les associations du coin pour organiser des événements à destination des petits comme des grands. « Le quartier des Amoureux s’est renouvelé ces dernières années, on retrouve de jeunes familles qui s’installent ici. »

JEAN-FRANCOIS BRUNEL

Retraité de 67 ans, Jean-François est le petit-fils d’Eugène Brunel. Sa famille est présente sur Nîmes depuis cinq générations et est issue du monde agricole. Son grand-père était pépiniériste dans la rue des Amoureux et il y a fondé en 1912 une confiserie d’olives. Une affaire qui a perduré de père en fils. « Nous sommes la plus vieille famille
du quartier. J’y ai passé une majeure partie de ma vie. Lorsque j’étais adolescent, le chemin des Amoureux était un secteur agricole mais nous avons été vite rattrapés par la ville. Au début de la rue, on retrouvait un fabricant de matériel agricole et des silos à grains. Mon grand-père chassait dans la campagne avoisinante. »
eugenebrunel.com

ATELIERS DE L’ESBAN

Pierre, 43 ans, et Javier, 48 ans, sont techniciens pour l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes. Ils gèrent les ateliers de l’ESBAN et accompagnent quotidiennement les étudiants dans leurs réalisations artistiques. Le lieu, rénové et aménagé, permet de travailler l’édition et les pièces en volume. Ici, les étudiants pratiquent les techniques de la sérigraphie, la gravure en taille-douce, la lithographie, l’impression numérique sur des équipements spécifiques. Des machines permettent de travailler le bois, le fer ainsi que le modelage et le moulage. Le site des Oliviers accueille aussi les cours publics et les préparations artistiques de l’ESBAN. « L’espace est parfaitement adapté pour des ateliers techniques, nous avons beaucoup de place. Les étudiants ont la chance d’avoir accès librement aux machines et à des fournitures variées, ce n’est pas le cas dans toutes les écoles d’art. »
esba-nimes.fr

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