L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Ludovic Zerti, raseteur du cœur

Vous pouvez le croiser au Mas de Mingue, au Chemin Bas d’Avignon
et dans tout le secteur Est de la ville, où il travaille pour le dispositif
Repère à l’insertion des jeunes « invisibles » désocialisés.

La Ville de Nîmes a salué l’engagement humanitaire et le parcours taurin exceptionnel de Ludovic Zerti le 3 juillet dernier en lui décernant la médaille de la Ville.

EST-CE SON PARCOURS BRILLANT ET CABOSSÉ

de raseteur ou bien sa sensibilité à l’égard des plus fragiles qui font de lui le profil idéal pour cet emploi où il excelle ? Les deux, sans aucun doute. Né à Beaucaire dans une famille où l’on court le taureau de père en fils, le goût de la piste ne lui est venu que vers 16 ans. Il assiste alors à une course de Christian Chomel dit « La Chôme », aujourd’hui encore une référence à ses yeux. « J’ai eu l’adrénaline, je suis tombé dedans. Alors j’ai voulu montrer à mon père que j’étais capable. » S’enchaînent dix-huit ans de carrière et de prix prestigieux, et la Cocarde d’Or en 1996 dans les Arènes d’Arles. Une véritable consécration et une première dans la famille Zerti. S’enchaînent aussi les blessures et les fractures pour celui qu’on appelle le « Robocop de l’arène ». Il faut combattre sa peur, sa douleur, regagner la confiance des organisateurs. Car c’est aussi un métier dans lequel on joue sa vie, comme son ami Kevin Bruguière décédé le 3 septembre 2020 à Vallabrègues.

« J’ai atteint mon rêve, dans le respect du taureau, en décrochant la Cocarde d’Or. C’était une promesse que j’avais faite à mon père. »

Auprès des sans-abris et des jeunes
Durant douze ans, il devient tourneur et accompagne les jeunes raseteurs dans leurngs. début de carrière, à l’instar de Youssef Zekraoui. Les problèmes de santé lui font définitivement abandonner la course camarguaise et il se dirige vers ce rôle d’accompagnateur social pour l’association Peuple Culture Gard. « En parallèle, j’ai créé plusieurs activités de maraudes pour les sans-abri, notamment avec ma fille alors âgée de 8 ans (que le SDF Jo l’Indien appelle « Minuscule ») : Les Copains de Minuscule et Les Raseteurs du coeur, en partenariat avec le Samu social et avec l’aide de l’institut Vatel où travaillent mes frère et beau-frère. » Sa sensibilité s’exprime aussi à travers l’écriture, des poèmes qu’il écrit de manière automatique. Plus de 600 textes à découvrir sur le compte facebook Les textes de Ludovic Zerti.

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