Rue de Montaury
Le quartier de Montaury est marqué par l’histoire de la ville. On y trouve des vestiges romains et la toile denim s’y fait une deuxième vie.
La rue du même nom fait le lien entre l’avenue du Cadereau (Georges Pompidou) et la rue Paul Soleillet,
c’est-à-dire avec le chemin de l’Alouette et la route de Sauve. Jusqu’au XIXe siècle elle était nommée chemin du Four de Borély. Cette appellation concernait tout le quartier entre celui de Montaury au nord et celui de Puech d’Autel au sud. Il desservait le Mas Foulq et le Mas Baguet.
La colline de Montaury
Le Montaury culmine à 105 m. Ce mont est considéré comme l’une sept collines de Nîmes. On ignore, comme pour l’ensemble de la ville, ce qu’était la toponymie romaine. Au Moyen Âge, on trouve Mont Aureus et Porium Aureum. On a voulu voir dans cette appellation tantôt la couleur dorée grâce au soleil levant tantôt une colline particulièrement exposée au vent, l’aura. Aur indique aussi un relief, une hauteur bien qu’il puisse aussi évoquer l’eau, une source comme Font Aurelle ou Auroux et Chapeauroux. Sur la pente est de la colline, trois tours romaines ont été retrouvées, accolées aux remparts. L’antique porte de Nages a disparu, mais des tombes alignées ont confirmé son existence.
Sources : Les Rues de Nîmes d’Aimat Serre
Le rempart augustéen de la colline de Montaury
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C’est l’un des plus grands et des mieux conservés de France. Une partie des 300 mètres de rempart, haute de 4 à 5 mètres, érigés à partir de 16 av. J.-C. sur ordre de l’empereur Auguste, est encore visible aujourd’hui. La cinquième campagne de fouilles a révélé une trentaine de sépultures romaines datant de l’an 25. Des mesures de protection ont été entreprises sur ce secteur. La Ville de Nîmes a racheté deux parcelles pour rendre le site inconstructible et donc le préserver.
FRANÇOIS GRILLAT
Ce Troyen âgé de 82 ans est installé à Nîmes depuis 1973. Hyperactif, il fonde l’Arc Club de Nîmes en 1985, un club historique de la ville qui a révélé de grands champions olympiques, comme Jean-Charles Valladont, et qui a donné naissance au Nimes Archery Tournament, un tournoi qui regroupe les meilleurs archers du monde. En soif de projets associatifs, il devient président du comité de quartier Montaury de 2007 à 2011. Il a participé à révéler au public l’existence d’un rempart romain sur la colline. « Nous venons de créer l’association Les Trois Tours pour imaginer les aménagements et mettre en valeur le patrimoine historique dans le quartier. »
FANNY SALLES – IME MONTAURY
Fanny, 41 ans, est la directrice de l’Institut Médico-Éducatif (IME) de Montaury. L’établissement relève du secteur médico-social de la Croix-Rouge, c’est l’un des plus importants de la région. Il regroupe des installations pour les enfants polyhandicapés, de pédopsychiatrie, avec un hôpital de jour et un centre de consultation médico-psychologique pour enfants. « L’infrastructure est organisée comme un village. Nous disposons d’espaces très lumineux et d’une vue imprenable sur la Tour Magne et le mont Ventoux. Nous avons de nombreuses salles d’activités ainsi qu’une grande salle polyvalente permettant d’organiser
des moments conviviaux. »
04 66 28 89 00
pourvous.croix-rouge.fr/institut-medico-educatif-montaury
GUILLAUME SAGOT ATELIERS DE NÎMES
Cet entrepreneur de 35 ans est le co-fondateur des Ateliers de Nîmes. Cette société a pour but de retisser la toile denim à Nîmes, un objet incontournable de la culture locale. Depuis deux ans, il a installé son atelier dans une ancienne usine de chaussures. Les jeans Ateliers de Nîmes sont aujourd’hui vendus partout dans le monde. « Nous souhaitons mettre en place une toile plus historique et plus écologique, avec des matières qui viennent de France. Nous avons aussi pour projet d’acquérir un deuxième métier à tisser pour augmenter notre production et créer un atelier de stylisme. »
ateliersdenimes.com
