L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Le marché-gare
entre
enfin dans le XXIe siècle

« Viens, on va faire un tour au marché-gare » : voilà une phrase que l’on risque de prononcer souvent dans quelques années, lorsque le site de la route de Montpellier sera transformé en lieu de vie, d’échanges et de culture et que l’on ne s’y rendra plus exclusivement pour acheter de la viande.

Nîmes Métropole, gestionnaire de la zone depuis 2017, a chargé la Société Publique Locale Agate de concevoir un projet de transformation et de mise en conformité, en particulier hydraulique, dans ce secteur très vulnérable aux inondations. L’objectif est de créer un pôle d’attractivité sur cette partie ouest de la ville, associant une mixité des usages et des publics, dans un écosystème d’activités diversifiées. Sans pour autant faire table rase de l’activité existante ni du bâti des anciennes halles, de l’abattoir, du quai des expéditions et du château d’eau qui présentent un véritable intérêt patrimonial.

Activités tertiaires, culturelles et de loisirs

L’aménagement entend valoriser les infrastructures industrielles vieillissantes ou obsolètes avec la création de tiers-lieux, de commerces et d’activités économiques tertiaires, à la manière des marchés du Lez de Montpellier ou de la Cité fertile de Pantin. La dimension agroalimentaire se regroupera à l’ouest du site après sa désimperméabilisation. À l’est, près du bassin de rétention Mas de Vigier, de petits îlots baignés de végétation seront édifiés sur pilotis tandis que les anciennes halles accueilleront un lieu de rayonnement à définir dédié à la culture ou au sport. Une vaste place publique pour accueillir des événements, des voiries reconfigurées avec trottoirs, fossés végétalisés, jeux de lumière, compléteront l’ensemble.

Pôle d’échange multimodal

À proximité du contournement ouest qui doit être aménagé par les services de l’État, la nouvelle configuration du marché-gare devrait accueillir le terminus d’une ligne de transports en commun structurante tout comme la nouvelle halte ferroviaire de Saint-Césaire dont le déplacement par la SNCF est envisagé. Les transports en commun pourront accéder à ce site, également maillé de pistes cyclables. Un parking silo prévisionnel de 400 places permettra de développer les mobilités douces à l’échelle de toute la ville.
Panneaux solaires, toitures végétalisées, construction bas carbone, présence du bois dans les constructions, résilience hydraulique seront privilégiés, tandis que chaque parcelle devra comporter 30 % d’espaces verts. Le site accueillera 1 000 arbres et arbustes. Dans une logique d’économie circulaire, le béton issu des démolitions sera concassé sur place et réemployé dans le projet.

Changement d’image progressif

En attendant cette transformation radicale, un urbanisme transitoire va s’engager. L’idée est d’accueillir provisoirement des tiers-lieux dans les halles mises au propre, avant leur transformation. Alors que la création de la Zone d’Aménagement Concerté est attendue en 2022, les annexes des abattoirs et des locaux municipaux ont déjà disparu. Des anciens abattoirs ne restent que l’ossature vouée à être requalifiée : un projet sera conçu en 2022. Depuis le 24 mai, une équipe d’archéologues effectue des sondages qui détermineront la programmation potentielle de fouilles sur cet ancien passage possible de la Via Domitia. Il faudra attendre 2023 avant que les gros travaux ne démarrent, pour une durée de neuf ans.

23 ha

Horizon 2032 .

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GRANDEUR ET DÉCLIN DU MARCHÉ-GARE

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Mis en service en 1959, le marché -gare de Nîmes Saint-Césaire était un fleuron de l’économie nîmoise. Conçu par l’architecte Marc Chausse (qui a également collaboré à la création du stade des Costières ou de la Tour BRL), il centralisait un abattoir, un marché de gros (fruits et légumes et troisième marché aux bestiaux de France), un quai de chargement et un centre de froid polyvalent. Compte tenu de son importance et de son aspect novateur, il avait été labellisé marché d’intérêt national en 1961. La concurrence d’autres sites et le déclin de l’activité agricole locale ont conduit à sa déclassification en 1992. Propriété privée durant plusieurs décennies, il s’est progressivement détérioré. Y coexistent aujourd’hui de manière hétéroclite une centaine de propriétaires exploitants sur des infrastructures obsolètes.

Un nouvel éco-quartier.

1 000 arbres seront plantés.

Dominique Gautier,

atelier Gautier+Conquet,
architecte et paysagiste en chef du projet

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Quelle est votre mission pour ce projet ?

Elle est double. Nous avons établi le plan-guide de la future ZAC et le projet environnemental et paysager. Nous sommes également chargés de concevoir et de dessiner les espaces publics et d’encadrer le choix des promoteurs en veillant au respect du projet initial

Quelles sont les principales orientations de ce programme ?

Il s’agit de diversifier les usages d’un site qui n’a plus vocation à rester mono fonctionnel. Le marché-gare doit s’ouvrir sur la ville. Son fort potentiel est lié à sa localisation et à son emprise, mais aussi à son patrimoine bâti. Cette reconversion en un quartier attractif et confortable porte enfin des objectifs environnementaux importants.

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