En ce week-end de pont, synonyme d’escapade ou de repos pour nombre d’entre nous, la campagne de vaccination qui s’élargit progressivement ne connaît pas de répit au nouveau centre du parc des Expositions de Nîmes. Près de 15 000 personnes y auront reçu une dose cette semaine, portant à plus de 70 000 le nombre d’injections dans ce supercentre depuis son ouverture.
Le plus grand centre d’Occitanie
Une semaine après son déménagement depuis le stade des Costières, où il avait ouvert le 25 janvier, le dispositif mis en place par la Ville de Nîmes et la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé dans ces vastes locaux prêtés par la Chambre de Commerce et d’Industrie déroule aujourd’hui sa nouvelle force de frappe, faisant figure de plus grand supercentre d’Occitanie. En France, rares sont d’ailleurs les équivalents avec un fonctionnement entièrement porté par une collectivité territoriale. Désormais, six jours sur sept, de 9h à 17h30, une centaine de médecins et d’infirmiers assurent et encadrent le geste de vaccination 2500 fois par jour tandis qu’une centaine d’agents volontaires de la Ville sont mobilisés, ainsi qu’une trentaine d’étudiants, pour organiser la logistique d’accueil, d’orientation, la saisie sur fichier informatique des patients qui défilent à très haut débit. Les équipes municipales, tout comme les infirmiers et médecins du territoire, sont fortement mobilisés et œuvrent dans l’ombre pour mener à bien cette mission de service public.
Changement d’échelle
Une équipe d’agents municipaux assure en outre en permanence la coordination du centre. A raison de deux livraisons par semaine qu’elle stocke dans des frigos adaptés et munis de sondes, elle adapte le nombre de doses reçues aux bénéficiaires potentiels par l’ouverture des créneaux sur doctolib.fr. En découlent également l’organisation des plannings des 280 agents municipaux mobilisables et l’indication du nombre de professionnels de santé requis. Les rendez-vous qui ne sont pas honorés donnent systématiquement lieu à des rappels téléphoniques et la gestion des doses est faite au plus près et heure par heure pour éviter tout gaspillage, avec une attention particulière pour les personnes âgées, isolées ou peu à l’aise avec les outils numériques. Cette gymnastique quotidienne a également changé d’échelle depuis lundi et s’est grandement intensifiée. Ce saut quantitatif amène l’équipe coordinatrice à ajuster ses process de régulation. « C’est un investissement colossal de la part des services municipaux qui ont aussi assuré le déménagement du centre en l’espace d’un week-end, à la suite d’une semaine de 6 jours de vaccination non stop. Ils témoignent de leur sens du service public, mettant entre parenthèse leur vie privée pour contribuer à la lutte contre l’épidémie. » salue le docteur Frédéric Jacquet directeur du service santé et hygiène de la Ville de Nîmes.
Un été pour vacciner
Si le taux d’incidence a significativement baissé ces 15 derniers jours à Nîmes et dans son agglomération, pour s’établir à 137 cas pour 100 000 habitants avec un taux de positivité en dessous de 5 %, le bout du tunnel ne pourra être entraperçu qu’au prix d’une vaccination intensive cet été. « C’est une vraie fenêtre qui s’ouvre à nous : entre la baisse d’incidence, les conditions climatiques favorables estivales et une vaccination qui doit être massive, nous pouvons espérer une sortie de crise. Mais à défaut d’une couverture vaccinale suffisante, le virus sera de retour en septembre avec une nouvelle année COVID devant nous » prédit Frédéric Jacquet qui souligne l’efficacité des vaccins ARN messager face aux nouveaux variants, dont le variant indien. Raison pour laquelle tout sera mis en œuvre pour favoriser le fonctionnement du supercentre au maximum de sa capacité jusqu’en septembre.
Une demi heure pour avoir sa dose
Aujourd’hui, c’est le grand jour : après avoir trouvé un créneau adéquat sur Doctolib.fr, vous avez rendez-vous au supercentre pour votre première dose ! Comptez une demi-heure pour l’ensemble des opérations. Après vous être garé derrière le parc des Expositions, ou sur le parking du Parnasse, vous accédez à pieds au centre par l’arrière (côté autoroute). Pour éviter toute attente, vous arrivez pile à l’heure. Un premier accueil vérifie votre rendez-vous puis un deuxième, auquel vous présentez cartes vitale et d’identité, vous enregistre et vous remet un formulaire. En fonction de votre profil et du vaccin, vous êtes dirigé vers la zone dédiée. Après cinq minutes d’attente à peine, l’un des 16 médecins du centre vérifie les contre indications éventuelles et établit des recommandations, puis vous êtes dirigé vers les box de vaccination où un infirmier vous prend en charge. Après la piqure, vous patientez un quart d’heure dans la zone de surveillance, puis repartez avec un document précisant le cas échéant la date de votre deuxième injection.