L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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Moins de panneaux publicitaires

dans les rues

La présence de la publicité sur les espaces publics et privés va prochainement se réduire sur le territoire communal : tel est l’esprit du nouveau Règlement Local de Publicité (RLP) municipal soumis du 3 mai au 4 juin à l’avis des habitants.

Le Règlement local de publicité prévoira sept zones différentes.

Utile pour soutenir l’activité économique locale et les emplois, la publicité s’est imposée dans les paysages urbains au point d’y devenir parfois anarchique. Le Code de l’Environnement encadre cette prolifération de manière plus stricte, la publicité étant aujourd’hui davantage perçue comme une pollution visuelle et une nuisance pour le cadre de vie. Au-delà de ces obligations nationales, les villes peuvent adopter leur propre règlement afin de les renforcer.

Une présence plus discrète

C’est le cas de la Ville de Nîmes qui s’est dotée dès 2005 d’un règlement plus restrictif. Elle achève actuellement la révision de ce document, pour lequel elle a élaboré une nouvelle version après avoir consulté la population, les comités de quartier, les associations et le monde économique. Il s’agit en premier lieu de prendre en compte les évolutions de la réglementation nationale. Arrêté en conseil municipal en décembre dernier, le nouveau RLP sera de nouveau soumis à l’avis de la population via une enquête publique organisée du 3 mai au 4 juin, avant adoption définitive d’ici l’été.

Panneaux, enseignes et pré-enseignes

Le RLP ne concerne pas que les grands panneaux d’affichage : il traite également des enseignes apposées sur les façades des magasins, des pré-enseignes qui signalent leur présence ou font leur promotion. Il prend en compte l’affichage numérique et limite son fonctionnement la nuit dans tous les secteurs. Le territoire communal est découpé en sept zones où s’appliquent des règles particulières, adaptées à leur configuration. Plusieurs cas de figure sont possibles : l’interdiction totale prévaut en centre historique, ses abords (quartier Jean Jaurès inclus) autorisent seulement les publicités de 2 m2 sur mobilier urbain, les autres des limitations à la parcelle. Les entrées de ville secondaires et principales, les zones économiques et résidentielles comportent des règles spécifiques. Mais des mesures communes s’appliquent sur l’ensemble des zones, comme l’interdiction de publicité en toiture, terrasse, sur balcon, mur de pierre sèche, arbre ou pont ferroviaire.

Principales orientations

Améliorer la qualité des entrées de ville et des grandes traversées urbaines, préserver le cœur historique sont les grands objectifs de cette nouvelle version. Sans interdire toute forme de publicité, il s’agit d’établir un équilibre acceptable entre les nécessités économiques et le cadre de vie, en dédensifiant l’existant tout en prenant en compte les nouvelles formes de publicité.

Ce qui va changer

Plus strict que le précédent, le RLP va se traduire progressivement par une réduction de la présence de la publicité sur le territoire de 30 % en moyenne et jusqu’à 50 % dans certaines zones, comme le long de la voie SNCF. Conformément aux obligations nationales, les afficheurs et personnes concernées ont six ans pour mettre en conformité leurs enseignes et deux ans pour adapter ou supprimer leurs panneaux et pré-enseignes. L’ensemble des quartiers de la ville est concerné, ce qui n’était pas le cas avant. Autre volonté de la Ville pour aller plus loin que le Code de l’Environnement, les formats 4 x 3 n’auront plus court et seront limités à 10,5 m2 encadrement inclus. Enfin, un seul dispositif sera autorisé par parcelle (à l’exception des zones économiques). Quant au centre historique, où toute publicité est interdite, la pose d’enseignes et de pré-enseignes est suivie depuis de nombreuses années par le service en charge du secteur sauvegardé (Site patrimonial remarquable) en collaboration étroite avec l’Architecte des bâtiments de France qui vise chaque autorisation, gage de sa qualité paysagère.


POUR EN SAVOIR PLUS
Pour participer à l’enquête publique du 3 mai au 4 juin, rendez-vous
sur nimes.fr rubrique cadre de vie / commerce
Contact : Direction du commerce 4 rue de la Violette 04 66 76 71 72

– 30 %

de publicités d’ici 2027.

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Extinction des dispositifs lumineux entre

23h et 7h

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Vers la baisse programmée des publicités.

UNE RESSOURCE POUR LA COMMUNE

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La taxe locale des publicités extérieures constitue une recette non négligeable pour la commune : en moyenne, la Ville perçoit 1,2 million d’euros par an. Avec la crise de la Covid-19, elle a exonéré les entreprises de cette taxe pour la moitié de l’année. La diminution programmée des publicités, enseignes et pré-enseignes dans les prochaines années constitue donc un manque à gagner assumé de la part de la collectivité.

Valentine Wolber,

adjointe déléguée au Commerce, aux Animations commerciales
et à la Redynamisation du centre-ville.

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Pourquoi un nouveau règlement local de publicité ?

Nous devions le mettre en adéquation avec la règlementation nationale qui a évolué. Par cette occasion, nous voulons réduire la présence de la publicité sur le territoire communal, en cohérence avec l’objectif d’embellissement de la ville poursuivi par la municipalité.

 

Est-ce pénalisant pour le secteur économique ?

Je ne pense pas, car nous n’abolissons pas toute forme de publicité. L’idée est qu’elle se fasse plus discrète sans pour autant disparaître, dans un esprit d’équilibre. Aujourd’hui, les commerces s’adaptent surtout au numérique et c’est par la maîtrise de cet outil qu’évoluent désormais la relation à la clientèle et sa prospection. Dans ce sens, nous accompagnons les commerces nîmois avec des outils mis à leur disposition, comme la géolocalisation des commerces de proximité sur l’appli «Nimes».

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