L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

ACCUEIL > SPORTVERITY SMITH UNE ATHLÈTE SINGULIÈRE 

Verity Smith
une athlète singulière

On dit parfois qu’il y a des femmes d’exception, assurément Verity Smith en est une. Cavalière internationale de haut niveau, non-voyante, elle est spécialisée dans l’art du dressage. Cette quadragénaire d’origine britannique, optimiste et déterminée est une amoureuse de la vie. Soutenue par la Ville, elle participera aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sous les couleurs tricolores avec son cheval Daisy de Nîmes, une grande première dans l’histoire des J.O. Rencontre.

Vous aviez trois ans lorsque vous avez approché un cheval pour la première fois, qu’avez-vous ressenti ?

Je me souviens que c’était un cheval d’au moins 1,67 mètre. Il était doux, gentil. C’était magique, j’ai eu un coup de foudre. J’ai pris des cours et à l’âge de 4 ans j’ai débuté les concours de saut d’obstacle à poney. J’étais tellement petite qu’il n’y avait pas de tenue à ma taille. On a dû m’en faire une sur mesure.

À 5 ans vous perdez la vue et vous décidez de continuer le cheval malgré tout…

Oui j’ai cherché une autre discipline dans laquelle je pouvais être autonome. Au début le dressage ne me disait rien, je pensais que c’était pour les vieilles dames avec des chevaux très chers. J’avais 15 ans quand je m’y suis essayée. Le cours a duré une demi-heure et je pense que je n’avais jamais travaillé comme cela. C’était très dur, mais je suis devenue addict. Je voulais prouver que je pouvais réussir malgré ma cécité. C’est très technique et je suis aidée par neuf personnes que j’appelle mes « scoobies ».

Et puis vous êtes venue en France, à Nîmes, quel est votre lien avec cette ville ?

Nous sommes britanniques. Ma famille est arrivée ici il y a 30 ans. J’ai beaucoup bougé dans le cadre des compétitions, mais je suis toujours revenue à Nîmes. C’est pour moi la plus belle ville du sud. Je me suis imaginé un tableau très abstrait de Nîmes. Je me promène dans ce tableau. C’est une ville chaleureuse, pleine de musique. Les pierres ont une acoustique, elles chantent.

Vous êtes intervenue dans le cadre de la semaine olympique et paralympique auprès de jeunes Nîmois. Quel message souhaitez-vous leur faire passer ?

D’abord, il faut qu’ils sachent que nous pouvons rendre l’impossible possible. Et puis il faut savoir changer le négatif en positif. Sur notre chemin de vie, il y a toujours des obstacles. C’est pour cela qu’il faut essayer d’avoir une perception des problèmes sans limites.

Un mot sur vos objectifs à venir ?

Bien sûr les J.O. de Paris durant lesquels je participe chez les valides et en paralympique. Je chante et je compose également. J’ai actuellement un album qui devrait sortir cette année. Et puis il y a mon association Charity équipe Verity, qui permet de soutenir des cours d’équithérapie pour les enfants porteurs de handicaps. De nombreuses actions étaient prévues l’année dernière, mais avec la COVID, elles n’ont pas pu aboutir. J’espère pouvoir les mener à bien cette année.