L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

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La Rue de la Poudrière

Elle part de la rue Enclos Rey et rejoint l’avenue Peladan et le quartier du Mont Duplan. Constituée en partie d’escaliers, elle était autrefois la rue des Moulins à Vent, nombreux sur cette colline. C’est un lieu chargé d’histoire et marqué par l’art sous toutes ses formes.

La rue tient son nom de la proximité d’une poudrière construite au XVIIe siècle, lors des guerres de religion.

À cette époque, le fort Rohan était construit sur le sommet du Puech. La poudrière a subsisté longtemps après la démolition de la fortification.

La Maison des Poètes ou Maison Prophète

Le site du n°9 de la rue de la Poudrière a eu une histoire bien remplie et assez mouvementée. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, une construction semble déjà exister, accolée à un moulin à vent. Ce dernier n’était probablement pas le mieux placé pour ce qui est de la prise au vent, ce qui expliquerait qu’il ait été déjà désaffecté vers 1829-1830. Au début du XIXe siècle, l’Enclos Prophète et les constructions qui l’occupent ont une fonction polyvalente. Ce sont des lieux de plaisance, avec une villa entourée d’une exploitation agricole basée sur la culture de la vigne et de l’olivier. Par la suite, les locaux auront une fonction éducative à différentes reprises, que ce soit avec les Frères des Écoles Chrétiennes des années 1870 à 1911, le Patronage Laïque, l’École de Plein Air et plus récemment les ateliers de l’École des Beaux-Arts.

Par ailleurs, la Maison Prophète se distingue comme un lieu historique pour deux faits : la création de Radio-Nîmes dans les années 1920 et la présence de l’atelier de pratiques éditoriales à l’initiative des directeurs de l’ESBAN de l’époque : Claude Viallat et Alain Clément. Vieillissant, le bâtiment a été vendu ces dernières années par la Ville, il a ensuite été reconverti en résidences modernes.

Sources : Les Rues de Nîmes d’Aimat Serre / Archives municipales

Un musée à ciel ouvert

La rue a été investie par les street artistes du festival l’Expo de ouf, qui se tient tous les ans dans les quartiers Gambetta-Richelieu. La proximité de ce passage avec le tiers lieu Le Spot n’y est pas pour rien. Chaque année, c’est la même histoire : de nouvelles fresques font leur apparition et viennent habiller les murs qui longent la rue et la montée des marches. Les curieux se précipitent tout au long de l’année pour voir ces œuvres originales et éphémères.

ENTENTE GYMNIQUE DE NÎMES – GYMNASE MARIUS LIOTIER

Nathalie Deleuze est la directrice technique de l’Entente Gymnique de Nîmes, elle a débuté au sein de cette association sportive en 1975. « C’est l’un des plus anciens clubs de sport de la ville. Il est le résultat d’une fusion en 1989 entre l’Avenir Gymnique et le Gymnaste Club, ce dernier était déjà présent au Mont Duplan à partir de 1907. » Le club utilise le gymnase municipal Marius Liautier depuis sa construction et compte 250 adhérents. Affiliée à la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT), l’association organise deux événements internationaux en janvier au Parnasse qui sont les Nymphes d’Or et le Grand Prix de la Ville de Nîmes.
06 11 69 26 07 / eg-nimes.com

LAURENT BERNARDET

Professeur à l’école élémentaire Enclos Rey, il se rend à son travail tous les jours à pied. Originaire du Jura, il habite la rue depuis vingt ans et se réjouit de la localité de sa maison proche du Mont Duplan et du centre-ville. « J’apprécie beaucoup les peintures dans la rue, je trouve que la couleur amène de la gaieté, lorsqu’on descend les escaliers on a l’impression d’être dans un couloir d’exposition. » Attaché à la nature, il souhaite développer une forêt urbaine en face de chez lui sur le modèle du botaniste Miyawaki. Dans le passé il avait déjà entrepris l’aménagement d’un jardin à étage dans la rue avec l’aide de l’association les Incroyables Comestibles.

RODES

Dorian, de son vrai nom, est un peintre-grapheur originaire du nord-est de la France, il développe son art autour du  lettrage. Sa particularité est qu’il s’approprie des citations pour les mettre en image. Pour sa fresque réalisée dans la rue de la Poudrière à l’occasion de l’Expo de Ouf’, il a repris un extrait du livre d’Hemingway, Le Vieil Homme et la Mer : « Détruit mais pas vaincu ». « Lors de la réalisation de cette fresque j’ai apprécié la relation qui s’est installée avec les habitants. Je garde un très bon souvenir de mon passage à Nîmes. Il est essentiel de continuer à développer le street art en centre-ville pour casser les stéréotypes qui lui collent à la peau. »
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