La Ville met en place le dispositif ANGELA pour lutter contre le harcèlement de rue.
Depuis la loi du 3 août 2018, le harcèlement de rue est réprimé par l’outrage sexiste et par une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 euros en cas de récidive. Pourtant 55% des femmes disent avoir déjà été victimes d’injures dans la rue ou les transports en commun et 1 sur 5 d’injures sexistes* en 2020. Face à ce constat accablant, la Ville de Nîmes met en place sur son territoire le dispositif ANGELA pour lutter contre le harcèlement de rue.
Créer un réseau de lieux sûrs sur le territoire nîmois
Le principe de ce dispositif est de permettre à une personne qui se sent harcelée ou importunée dans l’espace public de se rendre dans un établissement « refuge » et demander « où est Angela ? ». Le commerçant désigne alors une zone de repli d’urgence à l’abri des regards (réserves, bureaux…) afin d’isoler la victime et appeler un membre de sa famille, un taxi ou les forces de l’ordre selon la gravité des faits.
Des commerçants nîmois mobilisés
Boutiques de prêt-à-porter, agence immobilière, épicerie, restaurant, caviste, animalerie, boutique de vente de décoration… plus de 115 commerces nîmois ont répondu présents à l’appel de la Ville. 40 d’entre eux vont d’ores et déjà suivre une formation le 26 février animée par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (C.I.D.F.F.) du Gard. A l’issue de cette formation, un autocollant « #OUESTANGELA » sera remis à chaque commerçant pour apposer ce document à l’entrée de leur établissement.
Une campagne créée par la Ville
Si l’initiative « Ask for Angela » est née au Royaume-Uni en 2016, la Ville a dû créer et prendre en charge la campagne de communication du dispositif et sa mise en œuvre auprès des établissements commerciaux nîmois. « De nombreux témoignages ou alertes de femmes agressées dans la rue ou ne se sentant pas en sécurité dans l’espace public nous remontent encore trop souvent du terrain. Je suis ravie de l’adhésion immédiate au dispositif Angela dont ont fait preuve les commerces nîmois. Plus de 90 commerçants se sont manifestés 24 heures après la réception de notre emailing de sollicitation », explique Mylène Mouton, adjointe, déléguée aux droits des femmes.
A propos de :
Partenaire de la Ville, l’association Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) du GARD, agrée par l’Etat, se charge d’organiser des sessions de formation-sensibilisation aux commerçants adhérents volontaires au dispositif ANGELA. L’association a pour mission de favoriser l’autonomie sociale, professionnelle et personnelle des femmes, de faire évoluer leur place dans la société et contribuer à développer l’égalité entre les femmes et les hommes.
Chaque année, la Ville dresse un rapport sur la situation de la parité à Nîmes. Vous pouvez en prendre connaissance sur nimes.fr
2e département de France pour les violences faites aux femmes
+ 52 % de hausse pendant le 1er confinement
+22 % de hausse pendant le 2e confinement
90 % des cas sont associés à un problème d’alcoolisation
20 cas déclarés par mois à Nîmes (chiffres PN et PM)
*Source : enquête du Haut Conseil à l’Egalité