Elles ont fait naître le pôle Jean d’Ormesson
Concevoir une école de réussite dans un quartier prioritaire, telle était leur feuille de route. Ensemble, elles ont conjugué leurs expertises pour élaborer un équipement et une méthode de travail innovants, partant des besoins exprimés des usagers.
Fini le temps où, pour construire une nouvelle école, seuls les professionnels du bâtiment planchaient sur la question, en collaboration avec les enseignants et les techniciens de l’Éducation. Le projet de reconstruction de l’école du Mas de Mingue a mobilisé en interne, pour la première fois, quatre directions municipales qui ont travaillé en transversalité.
Tout est parti d’une étude démographique prospective menée par Maria pour cerner les besoins face au développement du quartier Citadelle, situé entre Mas de Mingue et Courbessac. Le constat d’un évitement important est dressé concernant la petite école de secteur. De plus, il faut la démolir car c’est une ossature métallique « Pailleron ». Mais à quoi bon construire un nouvel équipement si 30 % des parents inscrivent leur enfant ailleurs ?
Une nouvelle façon de travailler
L’idée de solliciter les habitants s’impose pour cerner les besoins et configurer un groupe scolaire attractif. Une équipe de sociologues est engagée pour jouer un rôle de médiation et faciliter la parole. Un travail se met en place incluant le centre Jean Paulhan, la maison de projet NPNRU, la médiathèque, la Direction des sports pour co-construire le cahier des charges du bâtiment et définir une nouvelle organisation. Responsable du projet de construction, Christel rencontre régulièrement les habitants associés au projet, guide les visites sur le chantier. Tout le personnel qui sera chargé de la maintenance est associé en amont du projet. Une ludo-médiathèque est imaginée pour compléter l’offre éducative, redynamiser la bibliothèque de quartier et élargir son public.
Le secteur périscolaire exprime également ses besoins : des locaux mutualisés permettant le partenariat avec les enseignants, une salle polyvalente afin de proposer des activités variées. Le personnel périscolaire est formé à la dimension éducative du jeu de société, que favorise la présence de la ludomédiathèque. Concernant le plateau sportif, il paraît plus sécurisé de le placer à l’entrée (partage des usages, accès pompiers…). Une méthode de travail innovante qui ne manquera pas d’influencer les futurs projets d’école à Nîmes.
« Les élèves de l’école ont été très impressionnés de voir que j’étais responsable du chantier, ils n’imaginaient pas qu’une femme puisse exercer ce métier et ces responsabilités »
Christel,
chef de projet construction.
_________