DES AINÉS EN PLEINE CROISSANCE
Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans a augmenté de 20% en 50 ans, une tendance qui va s’accélérer au cours des deux prochaines décennies. Les seniors sont en effet de plus en plus nombreux et l’augmentation de l’espérance de vie conjuguée au papy-boom engagent la collectivité à se mobiliser pour mieux l’anticiper. Comment répondre aux besoins de nos ainés et les intégrer pleinement dans la vie de la cité, comment apporter un soutien face aux tracas survenant avec l’âge ? Autant de questions dont la Ville s’empare pleinement, bien que son champ d’action soit inscrit dans celui plus large d’autres institutions.
Cornelia et Graciano, nos seniors Nîmois, jeune couple actif, ensemble depuis 2 ans.
Le mot senior, aujourd’hui souvent employé pour désigner nos têtes grises, traduit en lui-même une réalité très disparate. Comme le démontrent les sociologues Vincent Caradec ou Serge Guérin, il est réducteur de classer et catégoriser nos ainés dans une tranche d’âge donnée, tant les situations sont diverses : que l’on soit en activité, jeune retraité(e), grands-parents débordés, ou plus fragilisé, limité dans ses déplacements, isolé ou résidant dans un établissement de personnes âgées, on ne vit pas la ville de la même façon. Les besoins vont donc varier selon les situations : pour ceux qui prisent activités de loisirs, culturelles et de bien-être ou les sorties, dans la convivialité et l’échange, l’Office des Seniors propose une large palette à ses adhérents quel que soit leur âge. Son implantation, au plus près des quartiers, est complétée par les clubs et activités des centres socio-culturels et sportifs, qui visent l’inclusion des ainés dans leur projet d’établissement. Le tissu associatif est aussi le terrain privilégié de l’investissement des retraités, tout comme l’engagement social, dans les comités de quartiers par exemple. Autant de secteurs suivis et soutenus par la Ville, qui bénéficie en retour du dynamisme de leur action bénévole. Pour pallier aux difficultés du vieillissement, de mobilité ou liées à l’isolement, la Ville déploie des aides multiples, facilite la création de résidences seniors par des garanties d’emprunt et des projets d’urbanisme et gère même deux résidences autonomie. Face à la croissance survitaminée de nos seniors, au désir affiché de s’épanouir et de rester le plus longtemps possible à leur domicile, les enjeux collectifs se traduisent également en termes d’emplois, d’adaptation des services, d’accompagnement au vieillissement.
Quartier Route de Beaucaire :
un laboratoire national
En 2019, le Commissariat Général à l’Égalité des territoires a enclenché une expérimentation pilote sur quatre quartiers de France. Intitulée « Territoire et vieillissement », cette étude a choisi le secteur Route de Beaucaire qui compte 36 % de seniors et un taux de pauvreté de 36,2 %. Des ateliers ont été organisés, auxquels se sont associés le Centre Communal d’Action Sociale ainsi que les habitants et les partenaires associatifs et institutionnels compétents.
L’un des premiers aboutissements a été l’organisation d’un forum senior en mai dernier pour faciliter l’information aux droits de nos ainés et la mise en place, dans toute la ville, d’une aide à l’adaptation du logement pour les personnes en perte d’autonomie.
17%
de seniors en plus en 5 ans à Nîmes.
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1/3
des habitants auront plus de 65 ans en 2050 contre moins d’ 1/4 aujourd’hui.
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12%
de personnes âgées de 80 ans ou plus en 2040.
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25%
des personnes vivant seules auront 80 ans ou plus en 2040.
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SUITE DU DOSSIER
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