L’avenue Maréchal Juin
Bordée de majestueux platanes, elle débute où finit la ville centre. Sur son parcours parallèle à la voie ferrée, l’habitat résidentiel mixte s’estompe au profit des linéaires commerciaux. Axe de transit et entrée de ville incontournable, on en oublierait presque qu’elle abrite une riche vie de quartier.
Voué durant des millénaires à l’agriculture,
aux jardins et à la circulation en direction de l’ouest, ce quartier fut successivement traversé par la voie romaine Domitia, le chemin de Montpellier, puis au XIXe par la voie ferrée. La prolongation du Cours neuf, devenu allées Jaurès, initiera alors un début d’urbanisation. Y contribue aussi la gare de la Camargue (actuel lycée Hemingway) et son petit train de Camargue, ligne qui dessert depuis 1902 Saint-Gilles, Arles, les Saintes-Maries-de-la-Mer, et qui fit les délices des Nîmois en quête d’air marin jusqu’en 1953, date de l’arrêt de la ligne.
« Le train empruntait l’actuel chemin de Capouchiné et desservait tous les mas de Camargue. Le mécanicien arrêtait le train à l’arrêt demandé » se souvient Marie Thérèse Roussière, une ancienne du quartier. Petit à petit, les jardins familiaux s’équipent de cabanons, qui deviennent lieux d’habitation. Les chemins qui les desservent, restent longtemps en terre.
Lorsque la mairie procède au goudronnage, les propriétaires doivent céder un mètre de lopin pour une largeur suffisante de rue, ce dont ils s’acquittent. Sauf ceux de la rue de Font Dame, qui est restée l’une des rues les plus étroites de la ville. Après-guerre, les habitants prennent l’habitude de se réunir au bar Léonce. On y évoque les destructions subies pendant l’Occupation, l’entretien des fossés, les nuisances du camping situé à l’actuel emplacement de la Chambre des Métiers. Quelques décennies plus tard nait de ce noyau revendicatif le comité de quartier « route de Montpellier ». En 1968, la création du boulevard périphérique modifie profondément le secteur et en 1981, celle de la RN 106 accentue la vocation de transit de l’avenue et le développement des magasins et enseignes commerciales, dont une partie se trouve en zone franche. Malgré ces évolutions, l’habitat résidentiel de petits pavillons tente de se maintenir sur un foncier souvent convoité.
Alphonse Juin
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Général d’armée élevé à la dignité de maréchal de France, il fut l’un des grands chefs de l’armée de libération en 1943-1944 et pilota le Corps expéditionnaire français en Italie qui, le 13 mai 1944, remporta la victoire du Garigliano, ouvrant les portes de Rome aux Alliés.
Des ateliers de cuisine
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La Chambre des Métiers du Gard, c’est aussi La Cité du Goût et les ateliers culinaires prisés du mardi et du samedi, ouverts à tous et encadrés par des pointures gastronomiques du Gard comme Vincent Croizard. Ateliers pour adultes ou pour enfants pendant les vacances scolaires, n’hésitez pas à vous inscrire sur cma-gard.fr ou 04 66 62 80 00
Le vieux Grill,
Dans cette petite maison aux couleurs vives se trouve l’une des meilleures adresses du quartier. Les anciens se souviennent du restaurant « Chez Marie-Hélène ». L’établissement est devenu « Le Vieux Grill », avec Marcel en cuisine et Marie-Jo en salle et à la compta. La déco, toute en pierres, a été revue, et les nouveaux propriétaires ont agrandi l’agréable patio jardin ouvert dès le mois d’avril. Une cuisine du marché faite maison est proposée avec une carte qui change chaque jour. La formule entrée-plat-dessert pour 18,50 euros saura vous séduire par sa subtile alliance entre cuisine traditionnelle et régionale. Du lundi au vendredi de 12h à 14h.
Le Vieux Grill
Marc Lagarde et Monique Llorach, du comité de quartier Maréchal Juin, Capouchiné et Camargue,
Après sa fusion il y a deux ans avec le comité de quartier Camargue, l’association et ses 160 adhérents se remontent les manches pour animer et créer du lien. Ateliers créatifs, peinture, jeux, voyages sont proposés. Le 23 novembre à 14h30, il organise son loto annuel au Colisée et le 26 novembre, à 14h30, c’est une pièce de théâtre qui se joue avec l’ATP à 19h dans les locaux du comité. Plusieurs projets d’envergure sont dans les cartons, comme la réhabilitation de la place de l’Europe, esquissée avec les élèves de l’IUT : un lieu de centralité qui pourrait être plus séduisant et convivial.
www.comitequartierjcc-nimes.com
Collad’eau,
José Collados assume avec modestie sa médaille d’or obtenue en 2012 au prestigieux concours Lépine. C’est proche de la retraite, après une carrière d’artisan, qu’il invente un batardeau 40 % moins cher et plus résistant qu’un batardeau classique, grâce à un système d’occlusion pneumatique. Brevet déposé, son invention est très vite remarquée dans divers salons et concours, testée et reconnue pour sa résistance par les sociétés d’assurance. Aujourd’hui, il est distribué en Belgique, au Luxembourg, un peu partout en France et surtout dans le Gard et réalise un chiffre d’affaires annuel de 400 000 €. Derniers gros clients en date : le Musée de la Romanité et l’hôpital de Montpellier.
www.colladeau.fr
Trisomie 21 Gard,
Installée dans l’ancienne école du pont Oblique, prêtée par la Ville, cette association œuvre pour l’accompagnement des enfants et adultes en insertion atteints de Trisomie 21 et deb déficience mentale. Une centaine de personnes sont ainsi suivies par l’équipe qui propose aussi des formations et depuis cette année des ateliers bien-être. L’événement du mois, ce sont les 3 000 petits déjeuners livrés le 21 novembre à toutes les personnes inscrites avant le 6 pour les sensibiliser au handicap, avec en prime une rose fournie par le fleuriste du quartier Le jardin des Fleurs.
asso@trisomie21gard.fr et ptsdejs.com/commande