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Remarquable cimetière
protestant
Statue de l’Immortalité de James Pradier.
Cimetière collectif protestant le plus ancien de France, il est un lieu remarquable en bien des points.
Ses 6 000 tombes racontent l’histoire funéraire de la communauté protestante qui fut privée de tous ses droits, notamment du droit à une sépulture. Durant le XVIIe siècle, les protestants nîmois ont eu l’usage des cimetières de la Porte de la Couronne, de la Bouquerie et de la Madeleine ; ces cimetières furent supprimés en 1685 après avoir été affectés aux catholiques.
Le consistoire de Nîmes, en application de l’ordonnance royale de 1776 (Louis XVI), va acquérir de 1778 à 1887, chemin d’Alais, des parcelles de vigne et d’olivettes pour y enterrer les protestants hors agglomération et en des « lieux convenables », le premier ensevelissement eut lieu le 22 juillet 1782. Des parcelles adjacentes furent acquises en 1821 et 1858, portant l’ensemble actuel à un peu plus de 5 hectares.
La partie Ouest est appelée « nouveau cimetière » par rapport à la partie Est, plus ancienne. Depuis 1910, le cimetière appartient à l’Église réformée de Nîmes.
Les nombreuses espèces d’arbres, l’architecture singulière des tombes et les notoriétés locales qui y sont inhumées donnent au cimetière protestant un cachet romantique et patrimonial. Citons la manadière Fanfonne Guillierme (Antoinette Guillierme : 1895-1989), dite « la Grande Dame de la Camargue », le poète d’expression occitane Antoine Bigot (1825-1897), ou encore Jean Donnedieu de Vabres (1918-2009) appartenant à la célèbre famille cévenole et qui fut directeur de Cabinet de Georges Pompidou. Inscrites comme Monument historique depuis 2001, les allées du cimetière protestant recèlent des sculptures magistrales comme la statue tombale de l’Immortalité, haute de deux mètres, dernière sculpture de James Pradier à qui l’on doit également la majestueuse fontaine de l’Esplanade.
17 bis avenue du Pasteur-Paul-Brunel.