Théâtres :
au cœur de la création
Théâtres :
au cœur de la création
Les théâtres de la ville offrent un rayonnement culturel pour petits et grands au fil des saisons. Une programmation riche, qui donne parfois naissance à des créations dans le cadre de résidences d’artistes ou à la découverte d’artistes émergents. Ce mois-ci, le théâtre Bernadette Lafont accueille la danseuse contemporaine Emmanuelle Huynh en tant qu’artiste associée. Du côté du théâtre Christian Liger, c’est la compagnie nîmoise La Bel K qui investit les lieux dans le cadre d’une résidence.
Le Théâtre de Nîmes est un acteur national important du soutien à la création et aux équipes artistiques indépendantes. Pour la saison culturelle 2018/2019, six équipes sont accueillies en résidence pendant 44 jours. Ces résidences font bénéficier les équipes artistiques de temps de travail en salle de répétitions ou sur l’un des deux plateaux du Théâtre Bernadette Lafont en bénéficiant de l’accompagnement de techniciens ainsi que de moyens logistiques et humains et d’un soutien financier dans le cadre de coproductions. Le Théâtre de Nîmes met également régulièrement ses outils à la disposition de compagnies afin de leur permettre d’accéder à un lieu de travail, souvent difficile d’accès pour les artistes et les compagnies indépendantes.
Emmanuelle Huynh, artiste associée du Théâtre de Nîmes
Dans le cadre de sa politique d’accompagnement artistique, le Théâtre de Nîmes sélectionne des projets d’artistes qui développent de nouvelles formes artistiques. Cette saison Emmanuelle Huynh a été retenue en tant qu’artiste associée danse. Danseuse, chorégraphe et pédagogue, elle travaille et enseigne à des danseurs, des artistes visuels, des architectes, des habitants, des citoyens. Elle sera à l’honneur du Théâtre Bernadette Lafont avec deux représentations au mois de mars. Elle s’investira sur le territoire afin de proposer des ateliers et conférences.
Au-delà de ces temps de transmission et de partage, Emmanuelle Huynh ambitionne de commencer à Nîmes un nouveau projet qui pourrait être présenté en 2021. Suite au récent décès de son père, elle souhaite puiser une fois encore dans ses origines vietnamiennes.
À l’état de projet, elle pourrait associer à cette nouvelle pièce chorégraphique, des personnes issues de l’importante communauté vietnamienne nîmoise. Un peu comme une sorte de pièce miroir à Mua qu’elle avait présenté à l’Odéon en 1997.
Christian Liger ouvre ses portes aux compagnies locales
Au Théâtre Christian Liger, on accueille des résidences tout au long de l’année en s’ouvrant aux compagnies locales. Huit compagnies, dont quatre nîmoises, ont bénéficié d’une résidence au théâtre pour la saison 2018/2019. Parmi elles, six sont programmées dans la saison.
« Les artistes nous sollicitent dans le cadre d’un projet de création, explique Stéphanie Gainet, programmatrice du théâtre. L’intérêt du Théâtre Christian Liger, c’est qu’ils ont un vrai plateau et nous leur mettons à dispositions les techniciens. Il faut savoir qu’une résidence ne donne pas toujours lieu à une représentation. » Il existe d’ailleurs différents types de résidences : création lumières, décors, mise en scène.
On par La Bel K
Souhaitant s’ouvrir à une programmation jeune public, le théâtre a ouvert ses portes à la compagnie nîmoise La Bel K qui a vu le jour depuis un an sous la houlette de François Kopania. Elle est accueillie durant trois jours dans le cadre d’une résidence de création d’un conte poético-philosophique en musique. Un spectacle actuellement en répétition. La résidence sera l’occasion pour la chanteuse Faustine Pont et le musicien Nicolas Ferrari de prendre possession du plateau et de créer la lumière de cette pièce. « On raconte ce que l’on fait de son rêve d’enfant à travers le personnage d’Émilie qui, la veille de ses 6 ans, en vacances d’été dans la campagne cévenole chez ses grands-parents, rencontre On, explique le comédien et metteur en scène François Kopania. C’est une sphère de lumière qui communique avec la jeune fille par télépathie. » La musique a été conçue pour ce texte par Nicolas Ferrari, que l’on retrouve sur scène alternant guitare électrique et instruments en bois qu’il a conçus tout spécialement. Un spectacle familial à partir de 6 ans, qui donnera l’occasion aux petits comme aux grands de se questionner.
Vendredi 1er mars à 15 h.
Renseignements : 04 66 76 71 23/ 74 49
www.emmanuellehuynh.fr/index.php/fr/
Dans Formation, Emmanuelle Huynh propose une chorégraphie habitée par l’exploration.
Faustine Pont et Nicolas Ferrari en répétition du spectacle On.
Retrouvez Emmanuelle Huynh sur scène :
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Formation
À partir d’un récit de Pierre Guyotat, Emmanuelle Huynh réunit quatre générations de danseurs qui racontent la transformation de soi dans des élans d’accélération, de stagnation et d’émancipation.
Mercredi 13 mars 2019 à 19 h. Théâtre Bernadette Lafont.
Étrangler le temps – Boléro 2
Emmanuelle Huynh – Boris Charmatz
Hommage à Odile Duboc qui a marqué l’histoire de la danse contemporaine. Emmanuelle Huynh et Boris Charmatz s’inspirent de la chorégraphie du duo Boléro 2 et en livrent une version étirée.
En 2e partie, ils interprètent la version originale de la chorégraphie d’Odile Duboc.
Jeudi 14 et vendredi 15 mars 2019 à 20 h. Musée des Beaux-Arts
« Etre artiste associé, c’est partager les enjeux de l’art, d’une équipe, d’un directeur. C’est être dans une maison. »
Emmanuelle Huynh
Danseuse, chorégraphe et artiste associée du théâtre de Nîmes.
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