L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

ACCUEIL > DÉCOUVERTE > L’ARBRE EN VILLE

L’ARBRE EN VILLE SUIVEZ LE GUIDE !

L’ARBRE EN VILLE SUIVEZ LE GUIDE !

Auxiliaires précieux contre les chauds étés, entrevus comme une arme naturelle contre les îlots de chaleur, sources d’apaisement bénéfiques pour citadins stressés, les arbres de la ville font pleinement partie de notre patrimoine, même si leur présence est récente à l’échelle de l’Histoire.

Durant des siècles, le cœur de la cité médiévale nîmoise ne présentait pas un point de verdure, si ce n’est le Prat (pré) aujourd’hui rue Dorée. L’urbanisme faisait primer les ruelles étroites pour se protéger du soleil et des envahisseurs. Au-
delà des remparts, le couvent des Récollets (actuelle place d’Assas) ou les parcelles privées donnaient cours à la végétation de subsistance, avec potagers, fruitiers et vignes. « Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle que l’arbre d’ornement fait son apparition en ville, à Nîmes comme ailleurs », explique Sophie Wildbolz, guide-conférencière de l’Office de tourisme.

Mise en scène des entrées de ville

Longeant les remparts qui seront démolis à partir du XVIIe siècle, l’orme, choisi pour la beauté de son feuillage et de sa floraison, fait son apparition sous forme d’alignements réguliers, participant à la mise en scène des entrées de ville et accompagnant la réalisation de promenades qui se développent autour du centre-ville, et sur l’Esplanade, entrevue comme une « place-jardin ». L’orme a été remplacé fin XIXe par des variétés plus méridionales, massivement présentes aujourd’hui : le platane et le micocoulier.

Milieu hostile

Avec le réchauffement climatique, nous aspirons plus que jamais à des villes ombragées et dépolluées. Cependant, l’environnement urbain constitue un milieu hostile pour les arbres qui ont du mal à s’y développer, malgré les nombreux soins prodigués par les agents des espaces verts. Canalisations, pollution, difficulté d’arrosage, déchets et déjections leur mènent la vie dure. Leur espace doit être circonscrit pour ne pas gêner l’activité des hommes, leurs racines plonger en profondeur et non soulever les trottoirs. Et bien sûr, s’ils tombent malades, la sécurité prime avant tout sur avis d’expert, il faut les remplacer.

Curiosités botaniques

Boulevard Gambetta, places Bouquerie et Révolution, notons de remarquables micocouliers, et un marronnier, presque bicentenaires. Square Antonin, deux chênes verts seniors occupent le site depuis fort longtemps. Place des Esclafidous, de magnifiques magnolias prospèrent dans un écosystème qui leur convient. Quais de la Fontaine, au milieu des platanes trentenaires (ils sont centenaires sur le quai d’en face) se trouve un unique kaki de Virginie. Venus d’outre-Atlantique, les Orangers des Osages du bas des Jardins de la Fontaine et les poiriers d’Amérique de la rue Salomon Reinach semblent avoir trouvé à Nîmes un climat propice.

614

arbres plantés en
centre-ville depuis 2010

_________

365

ha d’espace verts

_________

21

parcs et jardins

_________

LE SAVIEZ-VOUS ?

_________

 Durant des décennies, la taille des arbres était trop radicale. À présent, ils sont justes émondés de leurs parties sèches. On s’est aussi rendu compte que la taille en période de foliaison (du printemps à l’automne) permettait une cicatrisation plus rapide de l’arbre.

« Absolument absent durant la période médiévale, l’arbre apparaît en ville et à ses abords à partir
du XVlle siècle. »

Olivier Gavach, dit TARZAN,
association Barracao école de capoeira

_________

« L’environnement urbain
n’est pas adapté à l’arbre et le fragilise.
Nous les soignons et les préservons
le plus possible, avec des traitements adaptés. »

André Oddon,
Chef de pôle du patrimoine
arboricole de la Ville

_________

Un frêne fut planté en 1793 sur le cours Nou (avenue Jean Jaurès) pour célébrer la Révolution. On l’appela l’arbre de la liberté. Il y vécut deux cents ans.

Emblème des armoiries de Nîmes, le palmier n’est apparu en ville que dans les années 1990. À Nîmes, la lutte « bio » contre la chenille du palmier a permis de conserver la plupart des sujets.

Share This