L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

L'ACTUALITÉ DE LA VILLE DE NÎMES

ACCUEIL > DÉCOUVERTE > L’archéologie à l’honneur

L’archéologie à l’honneur

Les Journées Européennes de l’Archéologie (JEA), sont le rendez-vous incontournable des amateurs et professionnels de l’archéologie. Les 18, 19 et 20 juin, tous les acteurs en lien avec l’archéologie se mobilisent pour faire découvrir au public les trésors du patrimoine archéologique et les dessous de la discipline à travers des expositions, des visites guidées, des conférences et des ateliers.

Juin 2021

L’organisation des JEA à Nîmes est portée par la Ville de Nîmes, en collaboration avec l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et le Musée de la Romanité. Les institutions culturelles de la Ville et l’Office de tourisme ainsi que les agents du CNRS et de l’Inrap vous proposent des présentations inédites et ludiques pour vous faire découvrir leurs métiers et les spécificités de l’archéologie. Les JEA seront aussi l’occasion d’inaugurer la Vitrine d’Actualité de l’Inrap : un nouvel espace au sein du Muséum d’Histoire naturelle et de Préhistoire, dédié à l’actualité de la recherche en Préhistoire, menée par les agents de l’Inrap. Tous les six mois, un nouveau sujet sera proposé afin de présenter aux publics les récentes découvertes réalisées dans le Gard. L’inauguration a lieu le vendredi 18 juin à 18h.

Des pratiques pas si dépassées

Les anciennes pratiques ont souvent de quoi nous surprendre par leur modernité et leur complexité. Les égouts romains en sont un exemple : structures la plupart du temps bien conservées en raison de leur caractère souterrain, ce sont des installations essentielles lorsque tous les autres vestiges du site étudié ont disparu. L’analyse de la forme et de l’organisation de ces réseaux d’évacuation antiques, leur rôle et leur efficacité au sein des villes romaines seront présentés à l’Auditorium du Musée de la Romanité le samedi 19 juin à 14h.

L’archéologie expérimentale

Le Muséum de Nîmes a la deuxième plus belle collection de statues-menhirs de France. Le samedi et le dimanche de 10h à 18h, c’est l’occasion rêvée pour les enfants de 6 à 12 ans de se glisser dans la peau d’un sculpteur de pierre. Ils pourront dessiner une statue-menhir puis la sculpter en argile. Une manière originale d’en apprendre un peu plus sur ces vestiges préhistoriques. De tailles plus réduites, les silex ont également fait l’objet d’études expérimentales. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les chercheurs préhistoriens ont élaboré des protocoles expérimentaux visant à reproduire les formes et les procédés d’antan. Cette expertise, toujours plus aiguisée, sert à établir le statut artificiel des pièces archéologiques. Une démonstration de cette « taille de silex » est proposée par l’Inrap au Muséum le samedi et le dimanche de 10h à 18h.

Archéologues en herbe

C’est aussi l’occasion de se glisser dans la peau de ces chercheurs qui ont un métier qui fait rêver petits et grands. L’exposition temporaire du Muséum d’Histoire naturelle « Préhistoire, l’enquête » vous glisse dans la peau d’un enquêteur-chercheur et le Musée de la Romanité vous invite, durant tout l’événement, à une visite inédite retraçant la naissance de l’archéologie. La fouille archéologique est comme une enquête policière. Elle requiert l’aide de spécialistes qui recherchent comment vivaient les populations du passé et quel était leur environnement. L’une de ces spécialités est l’anthracologie. Cette discipline consiste à étudier les charbons de bois récoltés sur les sites afin de définir quelles essences de bois ont été brûlées (atelier samedi et dimanche de 11h à 18h). Il y a également la carpologie, discipline qui traite les restes végétaux provenant des couches archéologiques qui renseignent sur le paléoenvironnement, les pratiques agricoles, les pratiques alimentaires des sociétés passées (samedi et dimanche de 10h à 18h). Vous pourrez également en savoir plus sur l’archéozoologie, la science qui étudie les aspects des relations entretenues entre les hommes et les animaux (samedi et dimanche de 10h à 18h). Les mêmes jours, aux mêmes horaires, vous avez aussi le choix de vous glisser dans la peau d’un mosaïste et de vous initier au relevé de l’iconographie et des motifs géométriques de la mosaïque romaine conservée au Musée des Beaux-Arts de Nîmes.


POUR EN SAVOIR PLUS 
Programme complet :
Journee.acheologie.fr
Manifestation sous l’égide
du Ministère de la Culture
Inrap.fr
Nimes.fr

Les dernières fouilles des archéologues de l’Inrap, rue Rouget de Lisle à Nîmes.

Depuis le mois de janvier, deux fouilles préventives, menées par l’Inrap, ont mis au jour des vestiges romains et gaulois. Rue Pelloutier, deux maisons romaines aux décors remarquables ont été découvertes sous un chantier immobilier. Rue Rouget de Lisle, la fouille a révélé de part et d’autre une voie, la présence de riches vestiges d’un quartier urbain mis en place dès la Protohistoire (au IVe siècle avant notre ère) et évoluant jusqu’à la fin du IIe siècle.

330

diagnostics et plus de

125

fouilles archéologiques en 35 ans.

_________

8 %

des 220 ha de l’emprise romaine déjà explorés à Nîmes.

_________

« C’est la première fois que l’événement prend une telle ampleur à Nîmes, avec un format village. »

Charlotte Gleize,
Charlotte Gleize,
chargée du développement culturel et
de la communication à l’Inrap

_________

Mary Bourgade,

adjointe au maire, déléguée aux monuments antiques.

______________________________

En quoi cette manifestation s’inscrit-elle dans le décor culturel et patrimonial de Nîmes ?

Nîmes est une ville romaine, les Journées européennes de l’archéologie y ont naturellement toute leur place ! Les découvertes archéologiques enrichissent la connaissance mais aussi régulièrement le patrimoine antique de la ville. En témoigne le Musée de la Romanité qui a pour vocation d’exposer les découvertes les plus importantes, comme ce fut le cas pour la grande mosaïque de Penthée ou la statue de Neptune. La diffusion, la rencontre et le partage avec les publics sont primordiaux pour l’appropriation du patrimoine.

Nîmes a-t-elle encore de nombreux secrets à dévoiler ?

L’Inrap, dont un des centres de recherche archéologique est basé à Nîmes, est partenaire de la Ville depuis de nombreuses années. À ce titre il contribue à la connaissance scientifique et au rayonnement de notre cité. Depuis 1985, Nîmes fait l’objet d’un suivi archéologique systématique et permanent. Il y a plus de 2 000 ans, le siècle d’Auguste a légué un héritage monumental exceptionnel. La richesse archéologique du sous-sol, toutes périodes confondues, doit être considérable et de nombreux sites se trouvant sous la ville actuelle restent à découvrir et à étudier. Les archéologues ont encore beaucoup de travail à Nîmes.